La maltraitance psychologique tout aussi destructrice

La maltraitance psychologique tout aussi destructrice
La maltraitance psychologique tout aussi destructrice

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Les mots et l’inaction peuvent être tout aussi dommageables que la violence corporelle pour la santé mentale d’un enfant.

13 août 2012 — Si tous s’accordent à dire que la violence corporelle commise sur des enfants est des plus dommageable pour leur sécurité physique, une nouvelle étude révèle que les mots et l’inaction le seraient tout autant pour leur santé mentale.

« Jusqu’à maintenant, la maltraitance psychologique a attiré très peu l’attention, mais elle pourrait être l’une des formes d’abus les plus répandues et dévastatrices », affirment une chercheuse canadienne et ses collègues américaines dans leur récente étude publiée dans la revue Pediatrics.

Bien que les psychologues tentent de définir la maltraitance depuis plus de 25 ans, aucun consensus n’a encore été clairement établi. En procédant à l’analyse d’études précédentes, elles ont tout de même réussi à dégager 6 types d’abus psychologiques pouvant être commis sur des enfants :

  • le rejet,
  • la terreur,
  • l’isolement,
  • l’exploitation,
  • l’indifférence,
  • la négligence.

Les parents, qui crient occasionnellement après leurs enfants, n’ont pas à se sentir coupables, rassurent les auteures. « La maltraitance psychologique fait plutôt référence à un patron répété de comportement parental qui pourrait être interprété par l’enfant comme s’il est mal-aimé et indésirable. »

Les effets de la violence psychologique lors des 3 premières années de vie de l’enfant sont des plus marquants. En effet, c’est au cours de cette période que le développement physique et cognitif est le plus rapide et le plus influencé par l’environnement. Parmi les effets à long terme de la maltraitance psychologique, les chercheuses mentionnent des problèmes de développement, des comportements perturbateurs et des désordres de socialisation.

Encore aujourd’hui, il est difficile de déterminer le nombre d’enfants subissant ces abus puisqu’ils sont très peu souvent rapportés auprès des autorités. Cette étude, en identifiant explicitement les différents types d’abus auxquels peuvent être soumis les enfants, a pour but d’alerter les pédiatres faisant face à des cas possibles de maltraitance.

Les auteures précisent que d’autres études devront cependant être entreprises pour développer et mettre à l’essai des traitements efficaces à l’endroit des enfants maltraités.

 

Josée Nadia Drouin – Agence Science-Presse

 

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