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21 décembre 2009 – Inutile de blâmer Cendrillon, Belle, Anastasia et les autres! Les jolies et minces princesses des dessins animés n’auraient que peu d’impact à court terme sur l’image corporelle qu’ont les petites filles d’elles-mêmes.
C’est ce que révèle une étude1 américaine menée en Floride, auprès de 121 fillettes âgées de 3 ans à 6 ans, et publiée dans le British Journal of Developmental Psychology.
Les chercheurs ont d’abord interrogé les fillettes sur leur image. La moitié d’entre elles se sont dites préoccupées par leur apparence (31 % presque toujours, et 18 % de temps à autre) et près du tiers aimerait pouvoir changer quelque chose de leur corps, comme leur poids ou la couleur de leurs cheveux. Le poids est déjà un souci chez 50 % d’entre elles qui craignent d’être grosses.
On a revu les fillettes après leur avoir présenté des extraits de films de princesses2. Dans l’immédiat, ce visionnement n’a pas influencé la perception qu’elles avaient d’elles-mêmes. Elles n’étaient pas moins satisfaites de leur corps et la plupart d’entre elles croyaient encore qu’elles pourraient être une princesse malgré leur âge et leur poids.
Mais ce que l’étude fait surtout ressortir, c’est l’importance pour les parents d’aborder le sujet de l’apparence et des stéréotypes de la beauté (poids, couleur de la peau, etc.) avec leurs enfants, même lorsqu’ils sont très jeunes.
Ils peuvent, par exemple, expliquer à leur fille que la taille fine des princesses dans les films n’est pas un objectif et qu’elle n’a pas besoin d’avoir les cheveux blonds de Cendrillon ou le teint de porcelaine de Blanche Neige pour être belle.
Par le passé, plusieurs études ont montré que les fillettes préoccupées par leur poids ont plus tendance à développer un trouble du comportement alimentaire, tel que l’anorexie ou la boulimie, plus tard.
Contrairement aux filles plus âgées, les plus petites adoptent plutôt la personnalité du personnage lorsqu’elles jouent, mais sans se comparer. Toutefois, à mesure qu’elles vieillissent, les médias et l’image de la beauté stéréotypée qu’ils véhiculent deviennent une influence de plus en plus importante dans leur vie.
Claudia Morissette – Naitreetgrandir.net
1.Hayes, S. Tantleff-Dunn, S. « Am I too fat to be a princess? Examining the effects of popular children’s media on young girls’ image», British Journal of Developmental Psychology, novembre 2009.
2. Cendrillon, Barbie, La petite sirène, Anastasia, La Belle et la bête (notamment la scène où Gaston dit à Belle qu’elle est la plus magnifique fille de la ville et que cela fait d’elle la meilleure).