Accouchement: conseils pour chaque stade du travail

Accouchement: conseils pour chaque stade du travail
Des conseils pour le papa et la maman afin de bien vivre l’expérience de l’accouchement.



Vous trouverez ci-dessous une liste de conseils pour aider les futurs parents à bien vivre l’expérience du travail et de l’accouchement. Cette fiche s’attarde plus particulièrement aux trois phases du stade 1 (latence, active et transition) et au stade 2. Pour bien comprendre en quoi consiste chaque stade, consultez notre fiche sur les 4 stades du travail et de l’accouchement.

Stade 1 : la phase de latence

Il s’agit de la première phase du stade 1. Elle commence lorsque les premières contractions régulières se font sentir et se termine lorsque le col de l’utérus est dilaté à 3 cm. Les contractions sont de faible intensité.

Mère

  • Terminez la préparation de vos bagages, faites des appels téléphoniques, etc.
  • Si le travail commence la nuit et que vous n’éprouvez pas d’inconfort, essayez de dormir ou de vous reposer avant que le travail s’intensifie. S’il survient dans la journée, tentez de vous détendre entre les contractions.
  • Pour conserver votre énergie, prenez de petites collations qui se digèrent facilement.
  • Buvez régulièrement (eau, jus de fruits, sucettes glacées, etc.).
  • Marchez afin de réduire l’inconfort, de faciliter l’évolution du travail et de vous distraire de la douleur.
Connaissez-vous le plan de naissance? Il permet d’indiquer vos préférences durant le travail et l’accouchement.
 
  • Pour réduire la douleur, vous pouvez également prendre une douche ou un bain, vous faire masser, vous bercer ou pratiquer la respiration rythmée.

Partenaire

  • Demeurez aux côtés de votre partenaire en travail.
  • Allez marcher avec elle, si elle le désire.
  • Encouragez-la à changer de position.
  • Jouez à un jeu de société ou regardez la télévision avec elle pour la distraire de la douleur.
  • Recourez à divers moyens pour augmenter son confort et la rassurer (toucher, massage, respiration rythmée, paroles rassurantes et encouragements, etc.).
  • Appliquez une compresse froide ou chaude sur son visage ou son front, selon ce qu’elle préfère.
  • Offrez-lui des aliments et des boissons faciles à digérer ou des copeaux de glace.
  • Appliquez du baume sur ses lèvres.
  • Aidez-la à prendre une douche ou un bain.
  • Rappelez-lui d’uriner souvent.
  • Prenez note de la durée et de la fréquence des contractions.

Stade 1 : la phase active

Il s’agit de la 2e phase du stade 1 qui correspond à la période ou le col se dilate de 3 à 7 cm. Les contractions deviennent plus longues, plus rapprochées et plus douloureuses.

Mère

  • Changez régulièrement de position afin de réduire l’inconfort et de faciliter la progression du travail.
Téléchargez ce guide pour vous aider à calculer la durée et la fréquence de vos contractions.Fiche-Contraction_237x151
  • Essayez de conserver la même position pendant 2 contractions au moins afin d’avoir le temps de vous y adapter. Si vous êtes toujours inconfortable, prenez une autre position.
  • Privilégiez les positions qui accentuent l’effet de gravité pour aider le bébé à descendre :
    – Essayez de vous tenir debout en vous appuyant sur votre conjoint, de vous asseoir, de vous pencher en vous appuyant sur une chaise ou de vous agenouiller à quatre pattes.
    – Adoptez la position accroupie ou assoyez-vous sur le siège de toilette afin d’augmenter l’ouverture de votre bassin.
    – La position sur le dos est déconseillée pendant le travail, mais si elle est confortable pour vous, placez un coussin sous votre hanche droite pour dégager la veine cave inférieure et favoriser un meilleur apport sanguin vers le bébé.
  • Urinez souvent afin de vider votre vessie.
  • Sirotez du liquide.
  • Faites-vous masser ou demandez qu’on vous applique de la chaleur ou du froid aux endroits douloureux.
  • Commencez à modifier le rythme de votre respiration en adoptant la cadence qui vous convient le mieux.
  • Reposez-vous entre les contractions. Visualisez votre bébé.
  • Prenez un bain ou une douche pour améliorer votre gestion de la douleur et pour vous détendre. Lorsque le bébé est bien engagé et que les membranes sont rompues, il peut être possible de prendre un bain thérapeutique. Le personnel de l’hôpital vous expliquera la procédure.

Partenaire

  • Continuez à soutenir votre partenaire. Demeurez près d’elle et soyez à l’écoute de ses besoins.
  • Encouragez-la et soulignez sa bonne gestion de la douleur en la félicitant.
  • Rassurez-la avec des mots réconfortants et des mouvements lents et réguliers. Faites-lui des massages.
  • Aidez-la à changer de position, à se tenir debout ou à marcher pour aider le bébé à descendre.
  • Dirigez-la pour la respiration rythmée.
  • Fournissez-lui des compresses chaudes ou froides, selon ce qu’elle préfère.
  • Apportez-lui des copeaux de glace, des boissons et de la nourriture si la situation le permet.
  • Aidez-la à prendre un bain ou une douche.
  • Rappelez-lui d’uriner souvent.
  • Évitez de la critiquer ou de la contrarier.
  • Évitez de vous sentir visé par ses propos ou son comportement. Il est possible qu’elle agisse différemment ou qu’elle soit irritable. C’est normal.
  • Étirez-vous et reposez-vous dès que vous en avez l’occasion.
  • N’oubliez pas de manger.

Stade 1 : la phase de transition

Il s’agit de la dernière phase du stade 1. C’est pendant cette phase que l’ouverture du col atteint son maximum, jusqu’à 10 cm, soit le diamètre nécessaire afin que la tête du bébé puisse sortir. Il s’agit de la phase la plus courte, mais la plus difficile.

Mère

  • Adoptez les positions et le rythme de respiration qui vous conviennent le mieux.
  • Essayez de vous concentrer sur une contraction à la fois.
  • Tentez de fermer les yeux et de respirer régulièrement entre les contractions.

Partenaire

Durant cette phase éprouvante, votre partenaire aura besoin de vous pour se concentrer. Voici comment vous pouvez l’aider :

  • Si elle n’a pas envie de parler, demandez-lui de vous regarder. Vous pourrez ainsi vous fier à ses signaux non verbaux pour déterminer ses besoins.
  • Encouragez-la.
  • Si elle a froid, aidez-la à enfiler des chaussettes ou enveloppez-la dans une couverture.
  • Rappelez-lui d’adopter une respiration rythmée et dirigez-la en respirant aussi de cette façon, par exemple « hi-hou ».
  • Faites valoir ses préférences auprès du personnel de soins, au besoin.

Stade 2 du travail : la poussée

Ce stade commence au moment de la dilatation (ouverture) complète du col de l’utérus. Il se termine à la naissance du bébé.

Selon la situation, la mère et l’équipe soignante pourraient décider de pousser dès que l’envie s’en fait sentir ou de laisser le temps au bébé de continuer à descendre dans le bassin avec la force de la contraction pour diminuer le temps de poussée active.

Si vous avez eu une épidurale, il se peut que vous ne ressentiez pas le besoin de pousser. Il est possible d’attendre que vous en ressentiez réellement le besoin pour le faire. Ainsi, le bébé fera sa descente naturellement sans que vous poussiez. Lorsque la mère attend de bien ressentir le besoin de pousser, il a été démontré que :
  • la poussée est plus efficace et que la mère se fatigue moins;
  • le nombre de naissances assistées avec des forceps ou une ventouse est moindre;
  • le risque de déchirures du périnée est moins élevé;
  • le bébé subit moins de stress et se fatigue moins en raison d’une meilleure oxygénation.

Mère

Avisez votre médecin ou votre sage-femme lorsque vous éprouvez l’envie de pousser. Si l’envie de pousser ne se manifeste pas, les intervenants vous indiqueront à quel moment le faire.

Une poussée efficace assure un apport maximal en oxygène à la maman et au bébé et permet au périnée de s’étirer graduellement.

Voici quelques conseils pour pousser efficacement :

  • Selon la position prise, écoutez les conseils de l’infirmière ou de la sage-femme.
  • Relâchez les muscles du plancher pelvien (périnée).
  • À moins qu’on vous dise que le bébé doit sortir rapidement, faites descendre celui-ci graduellement en faisant de 3 à 5 petites poussées à chaque contraction. Cette méthode favorise l’étirement graduel des tissus et réduira le risque de déchirures. Elle est également moins exigeante pour le bébé.
  • Concentrez vos efforts à faire descendre votre bébé. Imaginez-vous que vous lui donner le plus d’espace possible. Cette visualisation contribuera à une descente optimale du bébé.
  • Évitez de bloquer votre respiration pendant la poussée. Vous ne devriez pas arrêter de respirer pendant plus de 5 secondes. Poussez en soufflant progressivement, comme pour vider un ballon d’air lentement. Cette technique a moins d’effets néfastes sur le périnée. Cela dit, malgré ces réticences manifestées par certains experts, la respiration retenue peut parfois être utile dans certaines situations, par exemple lorsque le bébé doit sortir plus rapidement.
  • Souvent, un grognement expiratoire accompagne la poussée. Le grognement est une méthode efficace, car il fait descendre le diaphragme, qui appuie ainsi sur le haut de l’utérus. Cette vocalisation naturelle doit être encouragée, contrairement aux cris, qui dispersent votre énergie et vous empêchent de pousser.
  • L’intervenante qui vous accompagnera pourra vous informer des effets de votre poussée sur la descente du bébé.
  • Exprimez ce que vous ressentez entre les contractions. Les intervenants verront à vous informer ou à adapter leurs interventions en fonction de vos besoins.
  • Reposez-vous et détendez-vous entre les contractions.

Partenaire

  • Votre partenaire pourrait avoir besoin de votre aide pour adopter une bonne position pour la poussée. Soutenez-la si nécessaire.
  • Encouragez-la et décrivez-lui la progression de l’accouchement. Par exemple : « Sa tête est presque sortie! »
  • À ce stade, votre partenaire a besoin de directives simples et claires provenant d’une personne. Veillez à ce qu’elle se sente guidée et rassurée durant la poussée.
  • Assurez son confort entre les contractions en lui plaçant un oreiller entre les jambes au besoin, en lui faisant boire de l’eau, etc.
  • Faites valoir ses préférences au besoin.

À retenir

  • Reposez-vous entre les contractions.
  • Changez de position pour diminuer la douleur et faciliter la descente du bébé.
  • Suivez les directives du personnel soignant au moment de la poussée.

 

Naître et grandir

Révision scientifique : Roxanne Piché, conseillère en soins infirmiers, Unité de médecine foetomaternelle anté et péripartum, CHU Sainte-Justine
Recherche et rédaction :Équipe Naître et grandir
Mise à jour : Septembre 2020

 

Références

Note : Les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est donc possible qu’un lien devienne introuvable. Dans un tel cas, utilisez les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.

  • BRACATO, R. et autres. « A meta-analysis of passive versus immediate pushing in nulliparous women with epidural analgesia in the second stage of labor », Journal of Obstetric, Gynecologic, & Neonatal Nursing, vol. 37, no 1, 2008, p. 4-12.
  • LADEWIG, Patricia et autres. Contemporary maternal-newborn nursing care. Upper Saddle River, Prentice Hall, 2010.
  • LEE, Lily et autres. « Management of Spontaneous Labour at Term in Healthy Women », Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada, vol. 38, no 9, 2016, p. 843-865.
  • LOWDERMILK, Deitra Leonard et autres. Maternity & Women’s Health Care. Mosby, St. Louis, 2012.

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