Assumer les dépenses de la famille et travailler tout en prenant soin de ses filles : voilà les principaux défis que rencontre Marie Christine Proulx, mère de Flora, 1 an, et de Cattleya, 7 ans.Assumer les dépenses de la famille et travailler tout en prenant soin de ses filles : voilà les principaux défis que rencontre Marie Christine Proulx, mère de Flora, 1 an, et de Cattleya, 7 ans.
Par Amélie Cournoyer
« Monétairement, c’est difficile. Je suis proche de la pauvreté », dit la maman de 33 ans, qui a eu recours à l’aide sociale et à l’aide alimentaire de façon temporaire après la naissance de son aînée. Elle travaillait alors en administration, mais avait décidé de quitter un poste de soir pour trouver un emploi plus adapté à sa vie de famille.
Mais elle a eu de la difficulté à trouver mieux. Elle a même perdu un nouvel emploi après avoir reçu, pendant sa formation, un appel de la garderie pour aller chercher sa fille malade. « La boss m’a dit : “J’espère que ça ne sera pas toujours comme ça.” Je lui ai répondu que je n’avais pas le choix, parce que j’étais toute seule. »
La maman est finalement retournée sur les bancs d’école pour devenir éducatrice à l’enfance. « C’est un milieu plus ouvert à la conciliation famille-travail », dit-elle, heureuse de son choix.
SOS manque de temps!
Entre les soins du bébé, les devoirs de la plus grande, le ménage, les repas, les courses et tout le reste, Marie Christine manque de temps. « Je me sens aussi vraiment épuisée », soupire celle dont le congé parental achève. « Ça me stresse. Je me demande comment je vais réussir à tout faire en travaillant en plus! »
Au fil des années, la maman a toutefois développé des trucs pour alléger ses tâches quotidiennes. Par exemple, pour les repas, elle utilise à l’occasion un service de traiteur. Elle compte aussi un peu sur sa plus grande. En effet, Cattleya a commencé à lui donner un coup de main en rangeant sa chambre et en sortant les poubelles, entre autres.
« Ma famille a toujours été là pour moi, mais j’avais du mal à accepter leur aide. »
Accepter l’aide
Marie Christine sort rarement seule ou avec des amis. « Et je ne prends plus soin de moi comme avant, regrette-t-elle. J’aimais me faire faire les ongles, par exemple, mais je n’ai plus le temps pour ça. »
L’an dernier, elle a déménagé pour se rapprocher de sa famille. Ses parents gardent Cattleya à l’occasion. Et le père de Flora passe une journée par semaine avec elle. Cela lui a permis récemment de passer du temps avec une amie, ce qui lui a fait « extrêmement de bien ». « Maintenant, quand on m’offre de l’aide, je la prends! », conclut la maman.