L'enfant au coeur de la séparation

La séparation est un événement bouleversant pour les familles. Comment l’annoncer à un tout-petit et l’aider à bien s’adapter à sa nouvelle réalité? Y a-t-il un mode de garde idéal? Qu’en disent des parents séparés? Voici des conseils pour vous guider.

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Comment annoncer la séparation?

Se séparer, c’est difficile pour les parents, mais aussi pour les tout-petits! Comment les aider à traverser cette épreuve ?

Par Julie Leduc

Se séparer, c’est difficile pour les parents, mais aussi pour les tout-petits! Comment les aider à traverser cette épreuve?

Avant d’en parler aux enfants, les parents devraient prendre le temps de définir ensemble comment les choses vont se passer concernant, par exemple, la garde des enfants et les dépenses. Il peut alors être utile d’avoir recours à un médiateur pour prendre des décisions éclairées.

« La recherche démontre que ce n’est pas la séparation qui est traumatisante pour un enfant, mais la façon dont les parents se séparent », indique Lorraine Filion, travailleuse sociale et médiatrice familiale. Le comportement des parents influencera beaucoup la réaction de l’enfant.

Les parents ont droit à cinq heures de médiation familiale gratuite.

Comme les tout-petits n’ont pas encore une bonne notion du temps, mieux vaut ne pas annoncer la séparation trop à l’avance. Selon Lorraine Filion, cela peut se faire une ou deux semaines avant le déménagement de l’un des parents. Voici quelques conseils :

  • Quand les deux parents s’en sentent capables, ils devraient annoncer leur séparation ensemble. Même si ce n’est pas toujours facile, ils devraient essayer de garder le contrôle de leurs émotions et être respectueux l’un envers l’autre pour ne pas inquiéter l’enfant.
  • Utiliser des mots simples. Par exemple : « Papa et maman ne s’aiment plus comme des amoureux, on va se séparer. Toi, on t’aime toujours et on va toujours t’aimer. »
  • Décrire comment les choses vont se passer. Par exemple : « Papa va vivre ici et maman va habiter dans une autre maison. Toi, tu vas vivre des fois avec maman et des fois avec papa. »
  • Quelques jours avant, rappeler à l’enfant qu’un de ses parents va partir. C’est aussi une bonne idée de lui faire visiter le nouveau logement du parent qui déménage.

« Les parents doivent aussi rassurer leur tout-petit en lui disant qu’ils vont TOUJOURS continuer à prendre soin de lui », mentionne Harry Timmermans, psychologue et médiateur familial. « Avant 5 ans, l’enfant a besoin de savoir que ses parents vont toujours être là pour lui. Il a besoin de passer du temps avec eux et de les voir bien s’entendre », dit-il.

Les réactions possibles

Au moment de l’annonce, le jour de la séparation et même après, l’enfant peut pleurer et dire qu’il ne veut pas que ça arrive. Lorraine Filion suggère de le consoler en disant, par exemple : « Je comprends que ce n’est pas ce que tu veux. Nous aussi, nous avons de la peine, mais on pense que c’est ce qui est le mieux. »

Au début de la séparation, si cela fait du bien à l’enfant, il est bon de lui permettre chaque jour d’appeler le parent absent. « Même si c’est juste pour dire “Allô, je t’aime, bisous!” Quand l’enfant entend la voix de son autre parent, il sait qu’il n’a pas disparu », explique la travailleuse sociale.

Les parents doivent éviter de crier ou de se chicaner devant leur enfant, car c’est perturbant pour lui.

La séparation peut aussi amener un enfant à régresser. Par exemple, recommencer à faire pipi au lit ou à parler comme un bébé. « Cette réaction est normale, indique Harry Timmermans. L’enfant cherche à retourner à un moment de sa vie où les choses étaient plus faciles. » C’est un moyen de se sentir en sécurité. Certains enfants peuvent aussi devenir plus agressifs et colériques parce qu’ils ne savent pas comment exprimer leurs émotions.

Ces réactions durent le temps que l’enfant s’adapte à la nouvelle situation familiale. « Si un des parents ne va pas bien, qu’il pleure beaucoup, vit beaucoup de frustrations et de colère, l’enfant va réagir plus fortement, souligne Lorraine Filion. Il est donc important pour les parents d’aller chercher de l’aide. »

Limiter les effets de la séparation

Pour réduire les effets négatifs d’une séparation, l’enfant devrait, autant que possible, garder un contact régulier et de qualité avec ses deux parents. « Quand l’enfant est jeune, mieux vaut qu’il voie ses parents plus souvent, plutôt que longtemps », précise Harry Timmermans, psychologue et médiateur familial.

De plus, les parents doivent tenter de maintenir les routines de l’enfant et faire de leur mieux pour se parler de façon respectueuse et calme devant lui. Lorsqu’un parent critique ou parle en mal de l’autre parent devant l’enfant, ce dernier se trouve tiraillé entre ses deux parents. « L’enfant n’a pas à choisir entre ses deux parents, dit Lorraine Filion. Il a le droit de les aimer tous les deux. »

Il faut aussi éviter de dire à l’enfant qu’on va s’ennuyer ou qu’on est triste lorsqu’il va chez l’autre parent. Le mieux, c’est de lui souhaiter de s’amuser. Il sentira qu’il a le droit d’être bien et d’avoir du plaisir.

Les blessures de la séparation

« La séparation provoque souvent un sentiment d’abandon ou de rejet de la part de la personne qui la subit. Après des années d’investissement, lorsque la décision de se séparer ne nous appartient pas, que l’amour pour notre partenaire persiste et que nous désirons poursuivre la relation, la séparation peut devenir insupportable. Une personne en grande souffrance peut alors avoir du mal à être un parent responsable. Bien qu’il soit important de rappeler à un parent en détresse ce qui est dans l’intérêt de son enfant, il faut aussi l’encourager à prendre soin de lui-même (ex. : commencer une thérapie, demander du soutien de son entourage, participer à des groupes d’entraide, consulter un médecin, faire de l’exercice, etc.). Cette démarche pourra l’aider à comprendre ce qu’il traverse, apaiser sa détresse et réguler ses émotions. Il sera ainsi plus apte à répondre aux besoins de son enfant et à mieux collaborer avec l’autre parent. »
Dr François St Père, psychologue et médiateur familial

 

6 conseils de parents séparés

Des parents et experts partagent leurs conseils pour favoriser la bonne entente entre ex-conjoints.

Par Julie Leduc

Comment préserver l’harmonie malgré la séparation? Des parents et experts partagent leurs conseils.

1. Communiquer

« On s’envoie régulièrement des textos pour se tenir au courant des événements importants que vit notre fille. Par exemple, je peux envoyer à mon ex une photo de Sandrine parce qu’elle vient de perdre sa première dent. Lors des échanges de garde, on fait aussi le point sur différents sujets. Quand j’ai besoin de vérifier quelque chose, je le fais tout de suite, je n’accumule pas. »
- Anne-Marie Loiselle, séparée depuis 2 ans, maman de Sandrine, 7 ans

Certains parents s’écrivent aussi des notes dans un cahier (ex. : carnet de la garderie). « C’est une bonne idée, dit Harry Timmermans, psychologue et médiateur familial. Mais parfois, quand la situation est complexe, écrire ne suffit pas. » L’idéal, quand quelque chose préoccupe les parents au sujet de leur enfant, c’est de s’en parler de vive voix.

2. Parler avec respect de son ex-partenaire

« Mon ex-conjointe m’a laissé pour un autre. Même si je vivais de la frustration au début, je n’ai jamais parlé en mal d’elle. Je sais combien elle est importante pour mes enfants. Mes parents se sont séparés quand j’avais 11 ans et leur communication était difficile. J’ai vécu beaucoup de tensions et je ne voulais pas faire vivre ça à mes enfants. Avec moi, il n’y a pas de sujets tabous. Mes enfants peuvent me parler de leur mère, de son chum et de ce qu’ils font ensemble, ils savent que je vais bien réagir. »
- Blaise Bélanger, séparé depuis 3 ans, papa d’Olivia, 5 ans, et de Benjamin, 3 ½ ans

« C’est essentiel de toujours parler avec respect de l’autre parent, rappelle Lorraine Filion. Si les parents ont de la peine ou sont en colère, ils doivent en parler à un ami, à un groupe de soutien ou à un professionnel, pas à leur enfant. » L’enfant doit aussi sentir qu’il a le droit d’aimer le nouveau partenaire d’un de ses parents.

3. Demander de l’aide

« Nous sommes allés en médiation familiale pour organiser notre séparation. Cela nous a permis de nous parler sans crier et de nous écouter. Mais pour que la médiation fonctionne, il faut avoir de bonnes intentions. Pour nous, c’était le bien-être des enfants qui était important. On a décidé de rester amis pour eux. »
- Steve Gollain, séparé depuis 3 ans, papa de Coralie, 7 ans, et de Mathys, 10 ans

La médiation familiale peut être très utile pour aider les parents à décider du mode de garde, à clarifier leur rôle après la rupture et pour préciser leurs responsabilités. « Plus on y va tôt, mieux c’est, soutient Harry Timmermans. C’est plus facile de trouver une entente quand on n’a pas accumulé des années de tensions. »

4. Faire équipe comme parents

 « Tout l’argent que nous recevons du gouvernement pour nos enfants va dans un compte conjoint. Nous nous en servons pour payer les dépenses liées à la garderie et à l’école, par exemple. Nous allons aux rencontres scolaires ensemble. Et si je dois aller à l’urgence avec un enfant pendant mes jours de garde, j’amène mon autre garçon chez son père. Nous restons parents à temps plein et nous nous entraidons. »
- Catherine Langis, séparée depuis 2 ans, maman de Ludovic, 4 ans, et de Guillaume, 6 ans

« Les parents peuvent aussi s’entendre à l’avance pour savoir qui va aller aux différents rendez-vous (ex. : médecin, dentiste, garderie), suggère Lorraine Filion. Le parent qui y va s’engage toutefois à faire un rapport à l’autre par courriel ou par téléphone. » C’est important de le faire parce qu’il y a parfois des décisions à prendre concernant des médicaments, des traitements à suivre ou des interventions à faire.

Séparation et réussite scolaire

Il est possible que votre séparation affecte les résultats scolaires de votre enfant. Toutefois, ces difficultés s’expliqueraient surtout par un encadrement inconstant et un manque de supervision. Pour limiter l’effet de la séparation sur le parcours scolaire de votre enfant, continuez à le soutenir dans ses apprentissages lors de vos périodes de garde. Essayez aussi de maintenir une bonne entente avec l’autre parent pour pouvoir discuter de la façon de vous partager l’aide aux devoirs et aux leçons.

5. Garder le contact sans envahir l’autre

« Facetime me permet de rester en contact avec ma fille quand elle est chez son père. Si Kelly s’ennuie avant de se coucher, son père m’envoie un texto pour me demander si on peut faire un appel vidéo et je dis toujours oui! C’est simple et ça rassure ma fille. Mais on respecte nos vies privées, on attend que Kelly le demande. »
- Tanya Crépeau, séparée depuis 3 ans, maman de Kelly, 4 ½ ans

« On peut s’entendre à l’avance avec l’autre parent et dire qu’on va l’appeler à 19 h pour dire bonne nuit, par exemple », dit Lorraine Filion, travailleuse sociale et médiatrice familiale. Toutefois, il faut éviter que l’enfant étire l’heure du coucher en réclamant tout le temps l’autre parent. L’enfant peut aussi garder une photo de ses parents dans ses deux chambres. Certains traînent aussi avec eux un vêtement avec l’odeur de maman ou de papa, comme un chandail, pour s’endormir.

6. Accepter que l’autre parent ne fasse pas comme nous

« Au début, mon ex-conjointe accrochait parce que j’avais moins le souci du détail pour les vêtements. Ce n’est pas important pour moi que ma fille soit habillée comme une carte de mode. Maintenant, nous avons chacun nos vêtements pour Victoria. Même si nous ne faisons pas tout de la même façon, l’important c’est que notre fille soit bien et qu’elle soit contente d’aller chez l’un ou chez l’autre. »
- Marc-André Balmir, séparé depuis 2 ans, papa de Victoria, 3 ans.

« Les parents sont deux personnes différentes même quand ils vivent ensemble, rappelle Harry Timmermans. L’enfant est riche des différences de ses parents et il est capable de s’adapter à différentes façons de faire. »

La séparation en chiffres

Des parents qui se séparent, c’est courant au Québec. Alors qu’au Canada, 18 % des enfants âgés de 1 à 17 ans en 2019 ont vécu la séparation ou le divorce de leurs parents, cette proportion est de 23 % au Québec, selon l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes.
Une étude de 2018 menée auprès d’enfants québécois nés en 1998 révèle que 40 % d’entre eux ont connu la séparation de leurs parents avant l’âge de 18 ans. L’un des changements les plus notables des dernières années est l’augmentation importante des parents québécois optant pour un partage égalitaire du temps parental (garde partagée).
En effet, selon l’Enquête longitudinale auprès des parents séparés et recomposés du Québec, menée de 2018 à 2023, 61 % des parents récemment séparés ont indiqué avoir la garde partagée de leur enfant. Plus de 30 % des mères ont dit avoir la garde exclusive comparativement à 7 % des pères.
La plupart des enfants (71%) qui ne passent aucune nuit chez l’un de leurs parents ont tout de même des contacts avec lui. Enfin, dans l’Enquête québécoise sur la parentalité 2022, 43% des parents ont indiqué que la garde de leur plus jeune enfant issu d’une précédente union était partagée. « Ces proportions sont parmi les plus élevées observées au plan international », mentionne Marie-Christine Saint-Jacques, professeure à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval.

Quel mode de garde pour l'enfant?

Ce n’est pas toujours évident de s’entendre avec son ex sur la question de la garde. Mais il est important de mettre de côté ses conflits pour se concentrer sur les besoins de l’enfant.

Par Nathalie Vallerand

Ce n’est pas toujours évident de s’entendre avec son ex sur la question de la garde. Mais il est important de mettre de côté ses conflits pour se concentrer sur les besoins de l’enfant.

Ce sont les parents qui se séparent. L’enfant, lui, devrait continuer à voir ses deux parents, s’entendent les experts. D’abord parce qu’il les aime tous les deux. Et aussi parce que les parents se complètent en matière d’éducation et que c’est une bonne chose pour le développement de l’enfant.

D’ailleurs, la Loi sur le divorce indique que l’enfant doit avoir le plus de contacts possible avec chaque parent. « Ce principe est très important devant les tribunaux, affirme Claudia Prémont*, une ancienne avocate maintenant juge, qui a pratiqué le droit de la famille. Le juge en tient compte lorsqu’il doit prendre une décision dans une affaire de garde d’enfant. »

Divorce : changement dans la Loi

Depuis le 1er mars 2021, la Loi sur le divorce n’utilise plus les expressions « garde des enfants » et « droit d’accès ». Désormais, on utilise plutôt l’expression « temps parental » pour parler de la relation d’un parent divorcé avec son enfant. Pour plus d’information, consultez l’article d’Éducaloi : Divorce : qu’est-ce que le « temps parental » et quoi faire en cas de déménagement.

Avoir recours à un médiateur

Les parents ont droit à cinq heures gratuites de médiation, entre autres pour s’entendre sur la garde. Vous avez tout avantage à en profiter, selon Lorraine Filion, travailleuse sociale et médiatrice familiale. « Lors d’une rupture, les émotions prennent le dessus et c’est souvent difficile de se parler », explique-t-elle.

Le médiateur aide les parents à communiquer. « En plus d’aider les parents à établir le mode de garde, il les aide à régler plein de détails : qui va acheter les vêtements, qui va prendre les rendez-vous chez le médecin, le dentiste? Qu’est-ce qu’on fait si l’enfant est chez maman le jour de la fête des Pères? Décider de ces petites choses à l’avance évite bien des chicanes plus tard », ajoute Lorraine Filion.

Quand la médiation ne suffit pas

Si les parents ne trouvent pas de terrain d’entente ensemble, un juge décidera de la garde à leur place. « C’est le meilleur intérêt de l’enfant qui guide la décision du juge », explique Claudia Prémont*. Pour cela, il évalue différents aspects, comme l’âge de l’enfant, sa santé, sa relation avec chaque parent, la disponibilité des parents, leurs compétences parentales, etc. Il détermine ensuite une solution de garde adaptée à la situation particulière de l’enfant. »

Si le tout-petit est allaité, cela complique la décision du juge sur la garde. « Le juge tient compte du fait que l’enfant est allaité, ajoute-t-elle. Cependant, une mère ne peut pas invoquer l’allaitement pour empêcher les contacts d’un père avec son enfant. »

Certains parents insistent pour faire passer leurs intérêts avant ceux de leur enfant. « C’est dommage, car c’est le bien-être de l’enfant qui devrait compter le plus », souligne-t-elle.

Aller chercher de l’aide ensemble

Parfois, il peut être pertinent pour les parents de consulter en psychothérapie afin d’apaiser les tensions et de favoriser la collaboration. Quelques séances peuvent aider à faire le deuil de la relation de couple, à mieux se comprendre, à déconstruire certaines croyances négatives envers l’autre, et à améliorer la communication ainsi que la résolution de conflits. Une fois que la relation est plus stable, il est alors plus facile d’entamer ou de reprendre une médiation.

Garde exclusive ou partagée?

Il y a deux types de garde : partagée ou exclusive. En garde partagée, l’enfant passe de 40 % à 60 % de son temps avec chaque parent (146 à 219 jours par année). En garde exclusive, il habite plus de 60 % de l’année (plus de 219 jours par année) chez un de ses parents.

Contrairement à ce que bien des gens pensent, la garde exclusive ne se limite pas au traditionnel « une fin de semaine sur deux chez papa et le reste du temps chez maman. » Ça pourrait être, par exemple, cinq jours chez l’un et deux chez l’autre.

Des exemples de garde

Pour en savoir plus sur les différents types de garde partagée, lisez notre texte À chacun son mode de garde. Plusieurs parents y expliquent comment ils se sont organisés avec leur ex-partenaire pour répondre aux besoins de leur enfant.

Un type de garde est-il meilleur que l’autre?

Que dit la recherche sur le type de garde et le bien-être de l’enfant? « On ne peut pas généraliser, car les situations familiales sont variées », répond Amandine Baude, qui a analysé plusieurs études sur le sujet lors de son postdoctorat en psychologie à l’Université Laval.

En fait, la qualité des pratiques parentales et de la relation entre les ex-conjoints a plus d’impact sur le bien-être des enfants que la garde elle-même, selon la chercheuse. « L’enfant a besoin de parents disponibles, sensibles à ses besoins, qui le protègent de leurs conflits et qui soutiennent sa relation avec l’autre parent », dit Amandine Baude, professeure associée à l’École de travail social et de criminologie à l’Université Laval.

La garde partagée est de plus en plus populaire, mais est-elle adaptée aux tout-petits? Difficile à dire, car les études sur les enfants en bas âge sont rares et elles se contredisent. La chercheuse et professeure Amandine Baude pense toutefois qu’une garde partagée peut être envisagée lorsque l’enfant a développé un lien d’attachement avec ses deux parents. « On a longtemps cru qu’un bébé avait cet attachement seulement pour sa mère. On sait maintenant qu’il s’attache à ses deux parents quand ces derniers s’occupent bien de lui. »

Dans la mesure du possible, un tout-petit devrait voir souvent ses deux parents.

Si la garde partagée est choisie, les tout-petits ne devraient pas être séparés longtemps de chaque parent, car ils n’ont pas la notion du temps et leur mémoire est immature. « Avant 3 ans, passer une semaine chez papa et une semaine chez maman en alternance, c’est trop long, estime Lorraine Filion. Il vaut mieux alterner tous les deux ou trois jours. » Cela permet au tout-petit de s’attacher à ses deux parents et de créer un lien durable avec chacun. Si l’enfant est en garde exclusive, il est bon qu’il voie souvent son autre parent, même si c’est pour de courtes périodes.

Changer la garde

Le temps passe, la situation évolue, l’enfant commence l’école… Un jour, les modalités de garde pourraient ne plus convenir. Pour conclure une nouvelle entente de garde, les parents disposent de 2,5 heures gratuites de médiation. Si les parents s’entendent, le processus est assez simple. Par contre, s’ils sont en désaccord, il faudra demander à un juge de trancher.

« Faire modifier la garde par un tribunal, ce n’est pas facile, souligne Claudia Prémont*. Il faut qu’il y ait un changement important de la situation d’un des parents ou des besoins de l’enfant. Et il faut prouver que le nouvel arrangement est dans le meilleur intérêt de l’enfant, c’est-à-dire qu’il a un effet positif sur lui.» Les choses sont beaucoup plus simples quand les parents sont capables de s’entendre à l’amiable! 

Quand un parent refuse de s’impliquer

Faut-il tenter de maintenir le lien avec l’enfant? Mieux vaut d’abord essayer de comprendre les raisons pour lesquelles un parent se retire, selon Lorraine Filion, travailleuse sociale et médiatrice familiale. Par exemple, un parent peut se décourager et se retirer parce que l’autre parent a du mal à lui faire de la place auprès de l’enfant ou veut que tout soit fait à sa manière. Accepter les différences dans la façon de s’occuper de l’enfant peut inciter l’autre à rester présent, selon elle.
Évidemment, d’autres raisons peuvent expliquer un refus de s’engager. « Proposer de temps en temps au parent de venir jouer avec son enfant permet parfois de garder le contact », observe Francyne Tessier, psychothérapeute. Le mieux, c’est de présenter cela comme une invitation, pas une obligation. » Toutefois, plus le temps passe, plus il peut être difficile pour un parent de reprendre contact avec son enfant.
Il arrive aussi qu’un des parents se laisse emporter par des sentiments de vengeance. Ce parent peut refuser d’accepter le bonheur de l’autre et fera tout pour lui nuire, même si cela affecte les enfants. Il ou elle aura tendance à dénigrer l’autre parent devant les enfants, à les culpabiliser de passer du bon temps avec l’autre parent et à refuser que l’autre refasse sa vie avec une nouvelle personne. La situation peut devenir tellement difficile pour les enfants que le parent qui agit correctement se retire pour les protéger.

*Claudia Prémont était avocate au moment de la rédaction de la version originale de ce texte en 2018. Depuis 2020, elle est juge à la Cour supérieure du Québec.

À chacun son mode de garde

Par Julie Leduc

Quel mode de garde choisir pour son enfant quand on se sépare? Il n’y a pas de réponse universelle. Chaque situation est unique. L’important, c’est de garder un contact régulier et de qualité avec son tout-petit, mais cela peut se faire de différentes façons. Quatre parents racontent comment ils ont organisé leur mode de garde pour répondre aux besoins de leur enfant.

Garde flexible

Laurelou Chapleau et son ex-conjoint se sont séparés alors que leur fille avait 4 ans. Dès le départ, il était clair pour eux que leur petite devait continuer à voir ses deux parents souvent.

« Mon ex-conjoint est travailleur autonome avec un bureau à la maison et moi, à l’époque de la séparation, j’étais maman à temps plein, raconte Laurelou. Notre fille était habituée d’être tous les jours en présence de ses deux parents. Ça nous apparaissait terrible de penser qu’elle passerait une journée sans nous voir tous les deux. »

Au début, les parents ont donc essayé une garde partagée une journée - une journée pour limiter les effets de leur séparation. « Ce n’était pas une bonne idée, reconnaît toutefois la maman. Notre fille se promenait d’un appartement à l’autre, on était toujours pressés et elle était fatiguée. Après quelques semaines, on a dû s’ajuster. »

2 jours – 2 jours

Les ex-conjoints ont plutôt convenu de se partager la garde de leur fille tous les deux jours. « Et ça fonctionne bien pour nous, dit Laurelou. On peut passer de beaux moments avec notre fille sans qu’elle ait le temps de s’ennuyer de l’autre parent. Ce qui nous aide, c’est qu’on habite à deux minutes l’un de l’autre. »

Le fait que les deux parents soient travailleurs autonomes facilite aussi ce mode de garde, car ils peuvent ajuster leur horaire les jours où leur enfant est avec eux. La flexibilité est d’ailleurs au cœur de leur entente. « On prépare notre horaire seulement un mois à l’avance, explique la maman. Nos jours de garde sont déterminés selon nos contrats. »

Pour le côté pratique, la petite ne traîne jamais de valise. Elle a des vêtements et des jouets chez ses deux parents. « Les choses se mélangent, mais on n’en fait pas de cas, dit Laurelou. Ce sont ses choses à elle. Elle les apporte où elle veut. » Les parents s’adaptent également aux situations. « S’il y a une fête dans ma famille pendant que ma fille est avec son père, il va me la laisser. On veut que notre fille soit heureuse, ajoute la maman. Elle est née de deux parents, elle pensait passer sa vie avec nous deux, elle est impuissante devant notre séparation. On n’est plus un couple, mais on reste une famille, même si on ne vit plus les trois ensemble. »

2-2-3 ou 5-2-2-5?

Ne pas voir son petit garçon pendant sept jours: impossible pour Vincent Desgagné! Heureusement, son ex-conjointe et lui ont trouvé un mode de garde qui évite les longues séparations.

Quand Vincent s’est séparé, son garçon avait 2 ½ ans. « Sa mère et moi, on se disait qu’avec une garde une semaine - une semaine, on allait trop s’ennuyer de notre fils et lui aussi. C’est pourquoi on a d’abord choisi la formule 2-2-3. »

Selon ce mode de garde, pendant une semaine, l’enfant était avec sa mère le lundi et le mardi; avec son père le mercredi et le jeudi; et avec sa mère le vendredi, le samedi, le dimanche. La semaine suivante, c’était l’inverse, il était avec son père le lundi et le mardi et ainsi de suite.

« Après quelques mois, on s’est aperçu que c’était beaucoup de changements de maisons en peu de temps pour un tout-petit, explique Vincent. De plus, il était difficile d’installer une routine en passant seulement deux ou trois jours en ligne avec notre fils. »

Plus facile pour la routine

Les parents ont donc changé pour une garde 5-2-2-5. « Ce mode nous offre la stabilité et la répétition qu’on voulait », dit le papa. Selon cette entente, tous les lundis et mardis, son fils est avec sa mère; et il est avec lui tous les mercredis et jeudis. Les vendredis, les samedis et les dimanches, les parents alternent : leur garçon passe un week-end avec sa mère et, avec son père, la semaine suivante.

« Grâce à ce mode de garde, je peux prévoir des activités fixes avec mon garçon. Par exemple, le mercredi, je l’ai inscrit dans un cours de karaté, explique Vincent. Je n’ai pas besoin de m’arranger avec sa mère. C’est notre activité. J’y vais toujours avec lui. » Passer cinq jours en ligne avec son fils facilite aussi l’installation d’une routine avec lui. « Je pense que ça peut aussi l’aider à se situer dans le temps, dit le papa. Petit à petit, il comprend, par exemple, que le lundi et le mardi il est avec maman; et que chaque mercredi, c’est le karaté avec papa. Et c’est rassurant pour lui. »

Selon Vincent, si son garçon s’adapte bien à la séparation, c’est aussi parce qu’il garde une bonne communication avec son ex. « Peu importe le type de garde, on n’a pas le choix : il faut se parler pour que ça se passe bien », conclut-il.

Partager la maison familiale

Quand Julie a mis fin à sa relation de couple, elle a choisi de partager la maison familiale avec son ex-conjoint. Une décision qui fait jaser, mais qu’elle n’a jamais regrettée.

Sa fille avait 3 ans au moment de la séparation. « Nous vivions à Québec, je voulais y rester alors que mon ex-conjoint retournait vivre à Montréal », explique Julie. Les parents ont pesé plusieurs options pour déterminer le mode de garde à privilégier : vendre la maison familiale, prendre un appartement à Québec pour le papa, s’échanger leur enfant d’une ville à l’autre, etc.

« On a décidé de garder notre maison à Québec pour le bien de notre fille, dit Julie. Pour limiter les changements et lui permettre de grandir dans le même milieu. On ne voulait pas que sa vie se passe dans deux villes ni qu’elle soit dépaysée et fatiguée à cause des déplacements. C’est moi qui vis à Québec avec elle, et son père vient la voir toutes les deux semaines. »

Parce que son ex-conjoint n’a pas les moyens d’avoir deux appartements : un à Montréal et un à Québec, Julie accepte qu’il s’installe dans la maison familiale quand il vient voir sa fille le week-end. « C’est le meilleur compromis adapté à notre situation qu’on a trouvé pour que notre séparation passe bien auprès de notre fille, dit la maman. Au début, je restais dans la maison, mais je me faisais discrète pour leur laisser toute la place. Avec le temps, je me suis mise à sortir pour leur laisser complètement la maison, mais on y est allés graduellement. »

La clé : une bonne entente

Julie explique que ce mode de garde fonctionne pour eux parce qu’ils sont restés en bon terme. « De plus, on a mis nos vies amoureuses de côté pendant un temps pour placer notre fille au centre de nos priorités, dit-elle. Quand on s’est faits des conjoints chacun de notre côté, après deux ans, ils ont fait preuve d’ouverture et ils ont respecté notre entente. On a aussi gardé nos conjoints à l’extérieur de la maison familiale. »

Aujourd’hui, leur fille a 14 ans et l’entente se maintient. « J’ai des amies qui n’en reviennent pas que je laisse encore ma maison à mon ex, dit Julie. Mais je ne me préoccupe pas de ça. Je suis si fière de voir que notre fille va bien. Ça vaut tous les sacrifices! »

S’adapter à un horaire atypique

Pas facile d’organiser une garde partagée quand on travaille dans le domaine de la santé, selon un horaire atypique. Caroline Chartrand y met toutefois tous les efforts pour assurer une stabilité à sa fille.

Séparée depuis que sa petite a 18 mois, Caroline jongle avec un horaire variable. « Je travaille une fin de semaine sur deux; et la semaine, mes journées de travail changent d’une semaine à l’autre. » Avec son ex-conjoint, ils ont choisi la garde partagée 2-2-3. Ils passent chacun deux jours de semaine avec leur fille et ils s’échangent la garde une fin de semaine sur deux. « Ma fille est avec son père quand je travaille le week-end, dit Caroline. De mon côté, je suis avec elle le lundi et le mardi pendant une semaine; et le mercredi et le jeudi la semaine suivante. J’organise mon horaire de semaine en fonction de mes jours de garde. »

Grâce à cette entente, la petite voit régulièrement ses deux parents et Caroline constate que c’est très important pour sa fille. « Parfois, on n’a pas le choix : à cause de nos engagements professionnels, il faut qu’on change un peu notre horaire de garde, confie la maman. Mais je le sais que ma fille, qui a maintenant 3 ans, n’aime pas ça. C’est important pour elle de savoir où elle s’en va et ce qui s’en vient. De plus, quand elle passe plus que trois jours avec le même parent, elle s’ennuie de l’autre. Malgré mon horaire atypique, on essaie donc de faire le moins de changements possible. »

Dans l’intérêt de l’enfant

Caroline se souvient avoir beaucoup souffert quand ses parents se sont séparés. « Je m’étais toujours promis de tout faire pour le bien-être de mon enfant si jamais je me séparais. » C’est pourquoi elle fait des efforts pour rester en bon terme avec son ex-conjoint. Elle ne parle pas en mal de lui et elle s’assure que sa fille passe autant de temps avec ses deux parents.

Son ex-conjoint habite dans le même quartier qu’elle; ce qui facilite leur organisation. « C’est déjà arrivé que ma fille soit malade pendant qu’elle est avec moi. C’est son père qui est allé chercher les médicaments à la pharmacie, raconte Caroline. Il est venu chez moi après prendre un peu la relève. Comme parents, on s’entraide, c’est important pour notre fille. »

Pour en savoir plus sur différents modes de garde

Ministère de la Justice du Canada
Faire des plans – Guide sur les arrangements parentaux après la séparation ou le divorce, 2022. justice.gc.ca

Ministère de la Justice du Québec

Séparation et divorce - Garde de l’enfant : choisir son calendrier parental juridiqc.gouv.qc.ca

 

Aider l'enfant à s'adapter à la garde

Peu importe le type de garde, le quotidien de l’enfant changera. Voici des pistes pour faciliter ce passage.

Par Nathalie Vallerand

Peu importe le type de garde, le quotidien de l’enfant changera. Voici des pistes pour faciliter ce passage.

  • Encourager la relation entre l’enfant et son autre parent. Dans les premiers temps d’une rupture, c’est normal d’en vouloir à son ex ou de ne pas avoir envie de le voir. Mais l’enfant l’aime et il a besoin de voir souvent ses deux parents. « Les décisions le concernant doivent donc être prises en fonction de ses besoins et non pour gagner sur son ex », dit Francyne Tessier, psychothérapeute. Par exemple, si l’enfant s’ennuie, il ne faut pas hésiter à le laisser appeler l’autre parent.
  • Rappeler à l’enfant ce qui se passera. Pour le rassurer, lui donner des informations concrètes dans des mots qu’il peut comprendre. Par exemple : « Demain, tu vas chez maman. Tu vas dormir dans ton nouveau lit! »
  • Favoriser un climat positif lors des transitions d’une maison à l’autre. Quand les transitions se passent mal et que les parents se chicanent, cela affecte l’enfant. Il peut alors se croire responsable de la séparation. « Quand cela arrive, mieux vaut faire les transitions dans un endroit neutre », suggère la chercheuse et professeure Amandine Baude. Par exemple, un des parents accompagne l’enfant le matin à la garderie et l’autre le reprend en fin de journée.
  • Mettre en place des routines semblables. Les routines donnent de la stabilité et sécurisent le tout-petit. Vous avez donc avantage à les maintenir le plus possible. « Les parents devraient s’entendre sur les grandes lignes, sans toutefois être rigides, conseille Lorraine Filion, travailleuse sociale et médiatrice familiale. Il faut accepter que l’autre fasse certaines choses à sa manière, du moment que les besoins de l’enfant sont comblés. »

    Pour des parents en conflit, les demandes de l’autre peuvent aussi être perçues comme une forme d’ingérence ou de contrôle. Cela peut augmenter les tensions entre eux et aggraver une relation déjà difficile. Consulter en psychothérapie ensemble peut alors aider à apaiser les tensions, encourager une communication constructive et résoudre les différends.
  • Résister à la tentation de jouer au détective. Tu as fait quoi en fin de semaine? Tu as mangé quoi? Est-ce qu’il y avait de la visite? « Ce n’est pas bon de poser plein de questions à l’enfant pour savoir ce qui s’est passé chez l’autre parent, affirme Francyne Tessier. Cela peut le rendre anxieux, surtout s’il sent que ce qu’il dit vous déplaît. » Toutefois, si votre enfant revient à la maison triste, contrarié ou agité, il est important de l’aider à comprendre pourquoi il se sent ainsi. Collaborer avec l’autre parent peut permettre d’améliorer la situation dans l’intérêt de l’enfant.
  • Rassurer l’enfant lors des transitions. Si le tout-petit a une doudou ou un toutou préféré, ne pas oublier de le glisser dans son sac quand il change de maison. « Vous pouvez lui dire que vous avez mis plein de câlins dans son toutou, propose Francyne Tessier. Comme ça, le toutou pourra lui en donner de votre part quand il sera dans l’autre maison. » Dire et montrer à son enfant qu’on l’aime facilite les transitions.

Les blessures de la séparation

« La séparation provoque souvent un sentiment d’abandon ou de rejet de la part de la personne qui la subit. Après des années d’investissement, lorsque la décision de se séparer ne nous appartient pas, que l’amour pour notre partenaire persiste et que nous désirons poursuivre la relation, la séparation peut devenir insupportable. Une personne en grande souffrance peut alors avoir du mal à être un parent responsable. Bien qu’il soit important de rappeler à un parent en détresse ce qui est dans l’intérêt de son enfant, il faut aussi l’encourager à prendre soin de lui-même (ex. : commencer une thérapie, demander du soutien de son entourage, participer à des groupes d’entraide, consulter un médecin, faire de l’exercice, etc.). Cette démarche pourra l’aider à comprendre ce qu’il traverse, apaiser sa détresse et réguler ses émotions. Il sera ainsi plus apte à répondre aux besoins de son enfant et à mieux collaborer avec l’autre parent. »
Dr François St Père, psychologue et médiateur familial
À retenir
  • Rassurer l’enfant en lui disant que ses parents vont toujours l’aimer et prendre soin de lui, même s’ils sont séparés.
  • Plus l’enfant est jeune, plus les contacts avec ses deux parents devraient être fréquents, car cela permet de maintenir un lien fort avec chacun.
  • Il n’y a pas de mode de garde idéal. Chaque situation est unique et c’est le bien-être de l’enfant qui devrait guider le choix des parents.

 

Naître et grandir

Source : magazine Naître et grandir, novembre 2018
Recherche et rédaction :
Julie Leduc, Nathalie Vallerand
Révision scientifique :
Dr François St Père, psychologue et médiateur familial
Mise à jour : Juillet 2024

RESSOURCES

Livres pour les parents

  • La famille recomposée, des escales, mais quel voyage! M-C Saint- Jacques et C. Parent, Éditions du CHU Sainte-Justine, 2015, 240 p.
  • Les parents se séparent - Mieux vivre la crise et aider son enfant. R. Cloutier, L. Filion et H. Timmermans, Éditions du CHU Sainte-Justine, 2018, 296 p.
  • Notre enfant, on le partage comment? : tout pour réussir sa garde partagée. S Schrim et M-É Tremblay. Éditions Trécarré, septembre 2024, 240 p.

Livres pour les enfants

  • Mes parents se séparent : album d’activités et de souvenirs pour apprivoiser le changement. J. Tremblay et F. Girard, Éditions Le petit homme, 2019, 64 p.
  • Suggestions de livres de Josée Bournival sur le thème de la séparation des parents : naitreetgrandir.com

Sites

RÉFÉRENCES

Photos : GettyImages/eclipse_images, Nicolas St-Germain , GettyImages/dariazu, Maxim Morin , GettyImages/Lenorlux, FatCamera et zeljkosantrac, GettyImages/vasyl_dolmatov