Dossier

Les émotions de nos enfants

Joie, tristesse, colère, jalousie… En quelques années, votre enfant devra apprendre à composer avec toutes sortes d’émotions. Comment l’accompagner?

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Émotions ou sentiments?

Même s’il y a beaucoup de similitudes entre les émotions et les sentiments, ces mots désignent des concepts un peu différents.

Par Nathalie Vallerand

Quand Arthur, 3 ans, vit une frustration, il lance des objets ou il se jette par terre en tapant des pieds. Au bout d’un moment, il s’agenouille et croise ses bras sur sa poitrine, l’air boudeur. « Pendant sa crise, inutile de tenter de lui faire entendre raison, dit sa maman, Nathalie. Quand il est plus calme, je le serre dans mes bras et nous parlons de ce qui s’est passé. Je lui demande comment il aurait pu exprimer sa colère autrement. »

Il est normal que votre enfant réagisse parfois fort et avec tout son corps quand il vit des émotions. C’est parce qu’il n’a pas encore appris à les exprimer et à y réagir adéquatement. Grâce à votre patience, aux limites que vous lui donnez et à vos discussions, votre enfant pourra développer sa capacité à réfléchir avant d’agir. En grandissant, il sera capable de nommer ce qu’il ressent et il réussira à mieux se contrôler quand il vit une émotion.

Distinguer les émotions et les sentiments

Même si les émotions et les sentiments se ressemblent, ces mots désignent des concepts un peu différents. Les émotions sont des réactions spontanées à une situation. Elles peuvent entraîner des manifestations physiques (pâleur, rougissement, agitation, accélération des battements du coeur et de la respiration, transpiration, etc.) et psychologiques (pensées négatives ou positives, changement d’humeur) qui durent peu de temps. La joie, la peur et la colère en sont des exemples.

Les sentiments, pour leur part, sont un état affectif plus durable qui évolue avec le temps. Quelques exemples : amour, haine, confiance, méfiance, culpabilité, responsabilité, honte, insécurité, bonheur.

Bien qu’ils soient différents, les émotions et les sentiments sont intimement liés. Les sentiments font vivre toutes sortes d’émotions et, à l’inverse, les émotions peuvent générer des sentiments. Par exemple, si votre tout-petit a eu peur du chien du voisin (émotion) qui a jappé après lui, il pourrait par la suite développer de l’insécurité (sentiment) à la seule vue d’un chien.

Les émotions au fil des ans

Les émotions primaires, aussi appelées de base ou universelles, sont les premières que vivent les enfants.

Les émotions primaires, aussi appelées émotions de base ou universelles, sont les premières que vivent les enfants. Les six principales apparaissent au cours de la première année de vie : joie, tristesse, dégoût, peur, colère et surprise. Nathalie se souvient encore de la première fois où elle a vu Arthur manifester de la surprise. « Il avait 6 mois et c’était la première fois que je lui offrais à manger autre chose que du lait. À la première cuillerée, il m’a regardée en ouvrant les yeux comme des billes et il a reculé sur sa chaise. C’était très drôle! »

Les émotions secondaires apparaissent au cours de la deuxième année, au moment où votre enfant prend conscience qu’il est différent des autres et qu’il est une personne à part entière, explique Sylvain Coutu, professeur de psychoéducation et de psychologie à l’Université du Québec en Outaouais qui a mené des recherches sur la socialisation des émotions.

Cette découverte amène votre tout-petit à ressentir des émotions liées à la conscience de soi, comme la gêne et la jalousie. La gêne peut être ressentie lorsqu’il comprend qu’on lui porte de l’attention, et la jalousie, lorsqu’il réalise que d’autres ont ce qu’il désire.

Un peu plus tard, au cours de sa troisième année, il expérimente des émotions secondaires qui nécessitent de comprendre certaines règles, normes et objectifs à atteindre. C’est le cas de la culpabilité, de l’embarras et de la fierté. Par exemple, si votre enfant sait qu’il ne doit pas dessiner sur les murs et qu’il désobéit à cette règle, il peut se sentir coupable. Et s’il réussit à conduire son tricycle ou à assembler un grand casse-tête après beaucoup d’efforts, il est fier de lui.

Au fur et à mesure que votre enfant grandit et développe sa pensée, il perçoit et interprète les situations différemment, ce qui a un effet sur ses réactions émotives. Par exemple, votre tout-petit de 3 ans peut avoir très peur quand il voit une personne déguisée en monstre. Mais à 5 ans, la même personne ne l’effraie plus, car il sait qu’elle porte un déguisement. Avec le temps, il devient aussi plus habile à maîtriser ses émotions, car il comprend de mieux en mieux le monde qui l’entoure.

La danse du bacon
Quelles que soient les émotions ressenties par votre enfant (colère, peur, joie…), elles entraînent parfois chez lui des comportements dérangeants. Votre enfant est tellement content qu’il s’excite, crie, saute et court partout? Ou tellement en colère qu’il fait la « danse du bacon », tape, mord et hurle à percer les tympans? C’est qu’il n’a pas encore appris à maîtriser ses émotions et à les exprimer de manière acceptable. « Chez le jeune enfant, l’expression des émotions passe beaucoup par le non-verbal, observe Sylvain Coutu. Mais à mesure qu’il développe son langage et qu’il peut parler de ce qu’il ressent, il contient mieux ses émotions. » En attendant, quand votre enfant manifeste ses émotions de façon excessive, vous pouvez d’abord nommer son émotion, sans jugement. S’il fait une crise de colère, vous pouvez vous retirer de son regard en lui disant que vous allez revenir dès qu’il sera plus calme. Lors d’une peine, vous pouvez le prendre, le caresser, rester présent. Ensuite, vous pouvez lui proposer des trucs pour l’aider à se calmer : respirer profondément et se changer les idées en débutant une nouvelle activité, par exemple.

Décoder les émotions des autres

Pendant sa première année, il commence à percevoir les émotions de son entourage même s’il ne les comprend pas encore.

En plus de développer ses émotions, votre enfant apprend peu à peu à décoder celles des autres. Pendant sa première année, il commence à percevoir les émotions de son entourage même s’il ne les comprend pas encore. « Dès la naissance, un bébé est sensible aux émotions de ses parents », souligne la Dre Nadia Gagnier, psychologue. Vers 4 mois, il distingue certaines émotions, comme la joie et la tristesse. Vers 1 an, il peut ressentir des émotions vécues par ses parents et y adapter son comportement. « Si vous êtes tristes et inquiets de le laisser à la garderie, votre enfant pourrait se mettre à pleurer non pas parce qu’il n’aime pas y aller, mais parce qu’il ressent votre émotion », affirme-t-elle

À 3 ans, la plupart des tout-petits peuvent lire la joie, la tristesse, la peur et la colère sur les visages, mais il leur arrive encore de ne pas bien les reconnaître. Ils peuvent, par exemple, confondre les émotions, comme la tristesse, la colère et la peur. « Jusqu’à 10 ans environ, l’enfant deviendra de plus en plus rapide et précis pour reconnaître les expressions du visage », dit Catherine Herba, professeure au département de psychologie de l’UQAM et chercheuse au Centre de recherche du CHU Sainte- Justine. Grâce à votre soutien, il affinera cette habileté jusqu’à l’adolescence.

Apprivoiser ses émotions

En grandissant, un enfant reconnaît de mieux en mieux ses émotions, mais aussi celles des autres.

On entend souvent parler de gestion des émotions, mais moins de l’importance de développer sa compétence émotionnelle. Pourtant, savoir gérer ses émotions n’est que l’une des trois étapes de la compétence émotionnelle. La compétence émotionnelle comprend : la gestion des émotions, l’expression des émotions et la connaissance des émotions. C’est en développant cette compétence dans son ensemble que votre enfant sera capable, petit à petit, de mieux gérer ses émotions. « Lorsqu’il comprend les émotions et sait les exprimer, un enfant peut les contrôler et doser leur intensité, afin de mieux affronter diverses situations », explique Sylvain Coutu.

Un enfant qui a une bonne compétence émotionnelle part avec une longueur d’avance dans la vie. Des études scientifiques démontrent en effet que cette habileté :

  • aiderait à la réussite scolaire, en plus de favoriser des relations positives avec les autres. « La capacité d’un enfant à réguler ses propres réactions émotionnelles et à comprendre les émotions des autres a été associée à une meilleure réussite scolaire et également à un meilleur développement socio-émotionnel », assure Catherine Herba;
  • permettrait de reconnaître les émotions des autres et d’adapter son comportement pour maintenir de bonnes relations avec eux. Si son ami est fâché, un enfant saura ainsi adapter son comportement pour éviter qu’il se fâche davantage;
  • permettrait à l’enfant de mieux réussir à résoudre les conflits et d’être plus susceptible de démontrer de l’empathie.
  • entraînerait une diminution du risque d’abus ou d’intimidation

Certains enfants éprouvent toutefois plus de difficulté à développer leur compétence émotionnelle. C’est le cas de ceux qui ont été maltraités ou négligés, de ceux qui sont anxieux et de ceux qui réagissent de façon négative aux changements et à la nouveauté.

Comment aider son enfant?

Diverses stratégies peuvent aider votre tout-petit à devenir plus compétent avec ses émotions et celles des autres.

Il existe plusieurs façons d’aider votre tout-petit à devenir plus compétent avec ses émotions et celles des autres. En voici quelques-unes.

1. Répondre à ses besoins.

Un bébé ça pleure parfois beaucoup. Il est donc important de répondre à sa détresse en le réconfortant et de lui donner les soins appropriés. « S’il n’est pas réconforté, il pourrait vivre de l’insécurité, du stress et développer une faible estime de soi, indique Sylvain Coutu, professeur de psychoéducation et de psychologie à l’Université du Québec en Outaouais. Il lui sera ensuite plus difficile de réguler ses émotions et de se préoccuper de celles de son entourage. »

2. Donner l’exemple.

Vous êtes un modèle pour votre enfant. Si vous vous efforcez de canaliser vos émotions, il aura tendance à faire de même. En revanche, il est difficile d’exiger de votre enfant qu’il cesse de faire des colères si vous vous emportez facilement… Quand la situation s’y prête, vous pourriez, par exemple, exprimer à voix haute ce que vous faites pour vous sentir mieux quand quelque chose vous dérange. Par exemple : « Je suis triste que Martine ne vienne pas souper, mais je vais regarder un bon film à la place. »

3. Mettre des mots sur les émotions.

Quand Émilie a annoncé à sa famille qu’elle attendait un deuxième enfant, sa mère s’est mise à pleurer. Viviane, la fille d’Émilie, ne comprenait pas pourquoi grand-maman pleurait et avait l’air contente en même temps. Émilie lui a alors expliqué que, parfois, on est tellement heureux qu’on en pleure. Vous pourriez faire comme elle et nommer vos émotions et celles que vous observez chez votre enfant : « Je vois que tu es en colère parce que ton frère refuse de te prêter son camion », « Je suis triste parce que grand-papa est malade », etc. Grâce à votre exemple, votre enfant apprend ainsi à mettre des mots sur ce qu’il ressent. Et il n’est pas nécessaire d’attendre qu’il sache parler : vous pouvez commencer dès sa naissance. Il apprendra ainsi le vocabulaire des émotions en même temps que le langage!

Quand un parent est en colère
La vie de parent n’est pas toujours facile et il arrive qu’on perde patience. Si vous sentez la colère monter, le mieux est de vous retirer un moment avant d’exploser (en vous assurant que votre enfant est en sécurité). Sinon, vous risqueriez de le déstabiliser et de l’effrayer, en plus de lui faire vivre de l’insécurité, explique la Dre Nadia Gagnier, psychologue.

Que faire, par contre, si vous vous êtes vraiment mis en colère? Il est souhaitable de vous excuser auprès de votre enfant et de reparler brièvement de ce qui s’est passé. Par exemple : « Je me suis trop fâché tout à l’heure. Je n’aurais pas dû crier. J’aurais dû respirer avant de parler, je suis désolé. Je vais faire un effort pour éviter de crier. » En agissant ainsi, vous devenez un modèle, car vous lui montrez comment se comporter quand on blesse quelqu’un.

Une stratégie pour diminuer vos accès de colère consiste à donner des limites claires et constantes à votre tout-petit. Nadia Gagnier explique : « Si vous manquez de constance dans l’application de limites ou si vous n’en donnez pas, votre réaction au comportement de votre enfant peut varier selon votre état du moment. Quand vous êtes en forme, vous le laissez sauter sur le divan sans rien dire. Mais la journée où vous êtes fatigué ou de mauvaise humeur, vous vous emportez contre lui. L’enfant ne comprend plus rien et cela devient insécurisant pour lui. » C’est pourquoi il vaut mieux appliquer des limites claires et constantes en tout temps. Votre enfant sait alors qu’il est toujours interdit de sauter sur le divan. « Les limites lui procurent une sorte de mode d’emploi de ce qu’il peut faire. Cela le sécurise », conclut Nadia Gagnier.

4. Prendre ses émotions au sérieux.

Dites à votre enfant que vous comprenez qu’il puisse être triste, bouleversé, en colère ou jaloux dans telle ou telle situation. Il se sentira compris et réconforté. Il aura alors moins tendance à manifester ses émotions de manière inacceptable, par exemple en pinçant sa petite sœur que vous êtes en train de nourrir. Évidemment, si son comportement est inadéquat, il faut le lui dire.

5. L’aider à reconnaître les émotions.

Votre enfant reconnaîtra encore mieux les émotions si vous lui faites remarquer le langage corporel qui y est associé : sourcils froncés quand on est fâché, sourire quand on est content…

« Quand je suis fâchée, je dis à mes filles de regarder mon visage et je leur demande si j’ai l’air fâchée, dit Stéphanie. Je veux qu’elles soient capables de voir sur le visage des gens ce qu’ils ressentent. » D’ailleurs, sa petite Auriane, 3 ans, aime beaucoup essayer de deviner les émotions des personnages dans les livres. C’est une bonne idée, car savoir « lire » sur le visage facilite les relations avec les autres. En effet, cela permet d’adapter son comportement à la situation.

La psychologue Nadia Gagnier suggère de profiter des moments où vous faites la lecture à votre enfant pour le faire parler des émotions des personnages. « Demandez-lui comment se sent tel ou tel personnage, ce qu’il pourrait faire pour être moins triste, pour avoir moins peur, etc. » Vous pouvez aussi créer un album des émotions avec votre enfant en découpant des visages variés dans des magazines.

6. Lui donner des trucs pour gérer ses émotions.

Arthur, 3 ans, aime bien regarder les films de Kirikou. Mais il a peur de la sorcière. Alors, il se répète : « Elle est loin, la sorcière. Elle ne peut pas venir ici. » Ce sont ses parents qui lui ont appris à se rassurer ainsi. « Notre fils a aussi peur des monstres. Nous lui disons que les monstres ne peuvent pas venir dans la maison, car c’est une bulle d’amour. C’est une petite phrase qu’il peut utiliser au besoin. » Stéphanie, de son côté, rappelle à ses filles de prendre de grandes respirations quand la colère monte.

7. Lui apprendre à mieux exprimer sa colère.

Erwan, 3 ans, a tendance à se mettre en colère quand Axel, son frère de 16 mois, se place devant la télévision ou détruit ses constructions. Pour prévenir ses colères, Gaëlle, sa maman, lui a appris à dire ce qui le dérange : « Non, Axel, tu caches la télé, recule » ; « Ne touche pas à mon circuit de train. » Elle lui a aussi suggéré de jouer sur une grande table, hors de portée de son petit frère. Pourquoi ne pas essayer, vous aussi, de fournir des stratégies à votre enfant pour prévenir ses frustrations habituelles? Vous pouvez aussi détourner son attention quand vous sentez sa colère monter. Stéphanie, pour sa part, essaie d’habituer ses filles à se retirer (dans leur chambre, par exemple) avant de piquer une colère.

Trop tard? Votre enfant hurle, se roule par terre, tape du pied? « Quand votre enfant fait une grosse crise, attendez que la tempête passe, conseille la psychologue Nadia Gagnier. Si vous tentez de le raisonner, vous nourrissez la crise. » Et si vous haussez le ton, il criera plus fort, sans compter que vous risquez aussi de l’effrayer. L’idéal est de rester à proximité, de garder votre calme et d’attendre qu’il soit plus calme. Ensuite, vous pouvez le serrer contre vous et le faire parler de ce qui l’a mis en colère. Mieux vaut toutefois ne pas céder, sinon il comprendra que la colère est un moyen efficace d’obtenir ce qu’il veut.

8. L’aider à développer son empathie.

L’empathie, cette capacité à percevoir les sentiments et les émotions d’une autre personne et à se mettre à sa place, se développe vers 4 ans à 6 ans. Toutefois, les enfants peuvent commencer à poser des gestes empathiques bien avant, lorsqu’ils reconnaissent une émotion qu’ils ont déjà vécue chez une autre personne. « À 18 mois, certains consolent un ami en lui apportant un toutou ou en lui faisant un câlin », remarque Sylvain Coutu. Selon lui, il est important de valoriser les gestes d’empathie de votre tout-petit, car il démontre ainsi qu’il se préoccupe des autres. Vous pouvez aussi attirer son attention sur les réactions des autres à son comportement. Il réalisera que ses actions peuvent avoir des conséquences sur eux et qu’ils peuvent éprouver d’autres besoins et d’autres envies que lui. Enfin, vous pouvez encourager votre enfant à faire plaisir à quelqu’un avec une petite attention (ex. : offrir un dessin à grand-papa et grand-maman, prêter un jouet à un ami…).

Différences culturelles et émotions

Les émotions de l’enfant sont teintées par la culture dans laquelle il grandit. Prenez le dégoût, par exemple. Cette émotion est universelle, mais ce qui la provoque est influencé par des facteurs culturels. Si, en Amérique du Nord, certains aliments suscitent à coup sûr le dégoût, ce n’est pas le cas ailleurs dans d’autres pays. L’expression des émotions varie aussi selon les cultures. Dans certaines, il est mal vu d’exprimer ouvertement son chagrin en public, alors que dans d’autres, il est normal de pleurer à chaudes larmes à la vue de tous.

Mais s’il y a des différences dans l’expression des émotions selon le pays d’origine, il y en a aussi entre les familles d’une même culture. « Une famille, c’est une microculture », explique Nadia Gagnier. Chacune a ses valeurs, ses perceptions des situations, ses façons de faire. Tout cela a une influence sur les émotions.

Par exemple, si, dans certaines familles, on manifeste bruyamment sa joie ou son chagrin, dans d’autres, on est plus réservé. On remarque aussi des différences selon le sexe. Par exemple, certains parents auront tendance à être plus tolérants envers la colère des garçons qu’envers celle des filles.

En tant que parent, il est donc important de prendre un temps d’arrêt pour analyser notre propre culture familiale. Permet-on vraiment à notre enfant d’exprimer toutes ses émotions? Est-on capable d’accepter qu’il vive certaines émotions et avec quelle intensité, même si on ne les comprend pas ou qu’on les trouve irrationnelles?

À retenir
  • La joie, la tristesse, le dégoût, la peur, la colère et la surprise sont les premières émotions ressenties par votre bébé.
  • Lorsqu’il sait exprimer ses émotions et qu’il les comprend mieux, votre enfant peut mieux les gérer.
  • Développer sa compétence émotionnelle facilite la réussite scolaire et permet d’avoir de meilleures relations avec les autres.

 

Naître et grandir

Source : magazine Naître et grandir, février 2014
Recherche et rédaction : Nathalie Vallerand
Révision scientifique : Nathalie Parent, psychologue
Mise à jour : Mai 2022

 

RESSOURCES

Pour les parents

  • Pour une enfance heureuse, repenser l’éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau, C. Gueguen, Éditions Robert Laffont, 2014, 304 p.
  • Ajuster la météo intérieure des enfants : guide pratique pour favoriser la relaxation à la garderie, à l’école et à la maison, M. Jean, Éditions C.A.R.D, 2013, 127 p.
  • J’ai tout essayé!, I. Filliozat, Éditions Marabout, 2013, 252 p.
  • Valeurs et sentiments des 2 à 5 ans : comment parler des émotions avec votre enfant, M. Schleifer avec la collaboration de C. Martiny, Presses de l’Université du Québec, 2007, 340 p.
  • Au cœur des émotions de l’enfant, I. Filliozat, Éditions Marabout, 2013, 320 p.
  • Les émotions chez l’enfant, E. Thommen, Éditions Belin, 2010, 256 p.
  • Les émotions au cœur de la santé, M. Brillon, Les Éditions de l’Homme, 2009, 248 p.
  • Enfants stressés, N. Parent, Éditions Michel Lafon Canada, 2019, 240 p.

Pour les enfants

  • La colère de Fabien, M. Latulippe et N. Parent, Mammouth rose, 2020, 32 p.
  • La tristesse de Mahée, M. Latulippe et N. Parent, Mammouth rose, 2020, 32 p.
  • La peur de Mathis M. Latulippe et N. Parent, Mammouth rose, 2020, 32 p.
  • Les combats de Ti-Cœur, texte : M. Monette, ill. : M. Arbona, Fonfon, coll. Histoires de vivre, 2013, 32 p.
  • Dans mon petit cœur, texte : J. Witek, ill. : C. Roussey, De La Martinière Jeunesse, 2013, 30 p.
  • Ma journée, mes humeurs, texte : R. Dufresne, ill. : J. Chevalier, Éditions de l’Isatis, 2013, 24 p.
  • Tourbillon d’émotions, J. Cain, Éditions Scholastic, 2008, 32 p.
  • Mini Loup vit un tourbillon d’émotions, S. Bourque, Les Éditions Midi trente, 2017, 48 p.
  • Jojo l’ourson : une journée pleine d’émotions, S. Lachance, Les Éditions Midi trente, 2010, 128 p.
  • Affiche sur le retour au calme, Les Éditions Midi trente.
  • Jeu de carte Jouons et régulons les émotions, Publication Éducatout www.educatout.com

 

Photos : GettyImages/malija, GettyImages/Halfpoint, GettyImages/Wavebreakmedia, GettyImages/Strelciuc Dumitru et Maxim Morin (deux dernières)