Lettre à ma fille Viviane

Lettre à ma fille Viviane
Par Geneviève Doray, Directrice, Naître et grandir

En cette période des fêtes, j’avais envie de vous partager un texte qui m’a été inspiré par Sophie Rondeau, mère, enseignante et auteure. Il y a quelques temps, elle m’a approchée en me demandant d’écrire une lettre à ma fille. J’ai trouvé l’idée magnifique et je me suis prêtée à l’exercice avec plaisir (non sans difficulté toutefois!).

Une centaine de citoyens, dont une cinquantaine de personnalités québécoises (Andrée Lachapelle, Arthur l’aventurier, Alexandra Diaz, Josée Blanchette, Jean-Marc Chaput, Isabelle Maréchal, etc.) ont ainsi, tout comme moi, pris la plume pour mettre en mots leurs sentiments envers leurs enfants ou leurs petits-enfants. Le livre « Lettre à mon enfant », publié aux Éditions De Mortagne, est actuellement disponible en librairie. Je recopie ici mon texte en espérant que ça vous donne le goût de vous procurer ce magnifique recueil ou même de prendre la plume à votre tour...

Après une longue attente, par un beau jour de printemps, un petit bébé a choisi de venir se nicher au creux de mon ventre. Ce bébé, c’était toi Viviane. Tu es mon petit miracle, l’enfant dont j’ai tant rêvé.

Ton prénom te sied bien, tu débordes de vie! Ton rire est la plus belle des musiques, tes yeux pétillent comme des étoiles et tes câlins me réchauffent mieux que la plus chaude des couvertures.

Bientôt 10 ans que nous nous connaissons… Je savoure précieusement chaque moment passé avec toi, car l’âge où tu t’éloigneras de moi approche… Il me semble que c’était hier que tu t’abandonnais dans mes bras, vaincue par le sommeil, ou que tu me réveillais avec tes joyeux gazouillis. Je n’ai qu’à fermer les yeux pour te revoir, haute comme trois pommes, courir vers moi pour me sauter dans les bras. Ma bouche se souvient encore de l’époque où un simple bisou suffisait à guérir tes bobos et de celle où mes mots trouvaient réponse à chacune de tes questions.

Telle une vague qui balaie tout sur son passage, tu es capable de tout, de me faire courir ou ralentir, de me faire rire ou pleurer, de m’émerveiller ou de m’énerver! Avec toi, j’ai découvert le sens véritable du mot fierté. Tu m’as forcée à apprivoiser mes doutes et ma peur. Chaque jour qui passe, je suis encore émue par toi. Tu es ma joie, mon bonheur, ma raison de vivre! Sauras-tu un jour à quel point tu as changé ma vie?

Malgré ton jeune âge, tu as déjà relevé de nombreux défis… Et même si je le souhaite tant, tu n’échapperas pas aux coups durs. Mais sache que dans tes joies et dans tes peines, tu peux venir tout me raconter. Sous mon aile tu pourras toujours venir t’abriter.

Tu es une enfant sensible, souriante, gentille et curieuse de tout. Puisses-tu garder cette intelligence émotionnelle et cette soif d’apprendre. Et réussir tout ce que tu entreprendras dans la vie.

Je ne sais pas ce que te réservent ta vie, ton métier, si tu auras toi-même des enfants… Mais, peu importe ta route, ne te compare pas aux autres, ça gâche le bonheur. Surtout, je t’en prie, ne laisse pas la peur de ne pas être à la hauteur, la peur qu’il t’arrive quelque chose de désagréable, la peur d’être jugée… t’empêcher d’essayer. Ose ta vie. Tu as en toi tout ce qu’il faut pour réussir et être heureuse. À toi de jouer!

J’ai inventé et réinventé pour toi. Je t’ai appris un millier de choses, mais c’est toi qui m’auras appris le plus important : être ta maman.

Bonne route ma belle Vivi et, quoi qu’il advienne, je serai toujours là pour toi.

Ta maman qui t’aime gros comme le ciel!

 

29 décembre 2012

Naître et grandir

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