Avant d’avoir un enfant, je n’aimais pas l’hiver : je le trouvais déprimant, les journées courtes m’énervaient, je manquais de lumière, il y avait le froid et le vent qui s’alliaient trop souvent à mon goût. Il m’énervait, l’hiver. Il me gelait les os.
Au printemps, je retrouvais un peu de vigueur et je voyais la lumière au bout du tunnel. J’étais surtout un gars d’été! C’est là que je retrouvais toute mon énergie. Je ne détestais pas l’automne, avec ses couleurs et ses odeurs. Le contemplatif que je suis y trouvait son compte.
Mais, avec l’arrivée d’un premier mini-homme, tout ça a changé. Maintenant, je sais apprécier chaque saison. Nous ne devrions jamais nous priver de la beauté de ce qui nous entoure et du plaisir que nous pouvons en retirer, peu importe le moment de l’année.
Si vous saviez à quel point j’ai hâte de me rouler dans la neige cette année! L’an passé, même si fiston marchait, il n’était pas solide comme il l’est maintenant. Là, j’ai l’impression que nous aurons un malin plaisir à faire nos premières attaques de boules de neige. N’en parlez pas trop fort, mais nous avons déjà commencé à planifier un complot contre maman... Si j’étais elle, je ferais déjà les plans de mon château pour me protéger et être fin prête!
Évidemment, l’arrivée du nouveau bébé qui se pointera d’une semaine à l’autre n’est pas sans ajouter à l’excitation!
Vraiment, avec des enfants, chaque saison apporte son lot de bonheurs et je me dis que je serais bien fou de passer à côté.
Et, plus j’y pense, plus je trouve que ce qui varie d’une saison à l’autre, au bout du compte, ce ne sont que de toutes petites nuances. Au fond, chacune a plusieurs points communs, à quelques différences près :
L’ÉTÉ L’AUTOMNE L’HIVER LE PRINTEMPS
On voit couler...
Les rivières, les petits nez à moucher, les glaçons, les érables.
On s’ébahit devant les couleurs...
Le bleu du ciel, les feuilles multicolores, les petites joues rouges, le retour du vert.
On se rappelle...
Nos premiers amours, l’été déjà passé, nos Noëls d’enfance, de se méfier d’avril.
On fait les plus gros...
Châteaux de sable, tas de feuilles, bonshommes de neige, poissons à coller.
On perd...
Patience avec les moustiques, notre beau gazon, des degrés, une heure de sommeil.
On cuisine...
Sur le BBQ, pour faire des provisions, pour se réconforter, pour entrer dans notre maillot.
On se colle...
Sur la plage, dans la forêt, devant un chocolat chaud, à la cabane.
On dort...
À la belle étoile, parfois l’après-midi, avec une grosse « doudou », en tenue légère.
On observe...
Les étoiles filantes, le départ des oiseaux, les gros flocons, les premiers bourgeons.
On s’aime et on profite de la vie...
Et pour ça, la saison n’a pas d’importance!
19 octobre 2012