Je ne vis pas dans un magazine de déco!

Je ne vis pas dans un magazine de déco!

Quand je ferme les yeux, je vis dans les pages d’un magazine de
décoration : le lit des enfants est fait et les toutous sont placés ici et là près des poupées joliment peignées et habillées. Les jouets dorment dans des bacs transparents, séparés par catégorie (petites autos, vaisselle, etc.), et les vêtements sont lavés, triés et pliés dans les tiroirs. Les livres sont classés par grandeur bien serrés les uns contre les autres sur l’étagère fraîchement dépoussiérée. Regardez! Je suis là, virevoltant dans ma cuisine avec une robe à fleurs, buvant un café et riant aux éclats avec une amie ou encore feuilletant une revue dans un bain moussant.

Faut pas rêver quand même! Quand j’ouvre les yeux, Barbie dort à poil dans la boîte réservée aux petites autos, les minuscules accessoires de Playmobil reposent en paix dans le fond de mon aspirateur et une fois sur deux, la seule voix qui me répond est celle d’un jouet sonore qui veut m’apprendre l’alphabet. Je ne vous parle même pas des vêtements qui débordent des tiroirs, ni des murs crayonnés ou des livres placés n’importe comment, partout sauf sur l’étagère. Je ne virevolte pas du tout. Mon café est souvent froid parce que j’oublie de le boire, trop occupée que je suis à ramasser ce qui traîne ou à courir après mes enfants pour les habiller. Vous avez envie de crier : « Aidez-la quelqu’un! »

Mais, ne vous fiez pas aux apparences: ça me plaît!

Depuis des années, j’écoute religieusement les conseils des organisatrices professionnelles, comme si elles étaient la clé de mon bonheur ménager. En vain. Je trouve leurs idées géniales, mais avec le temps et 3 enfants, j’ai compris une chose… une photo, ça ne bouge pas. Mes enfants et le contenu de ma maison, oui! Chez moi, chaque journée est un hymne au mouvement perpétuel. Pour préserver mon équilibre psychologique, j’ai donc arrêté de croire aux belles images.

Je range un peu, nous rangeons beaucoup (surtout avant la visite!) ou pas du tout pour avoir le temps de faire des batailles d’oreillers, de réchauffer mon café froid et surtout, SURTOUT de laisser à Barbie le bonheur de dormir nue au milieu des Schtroumpfs!

 

17 février 2010

Naître et grandir

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