Les petits grandissent. Les façons de leur témoigner de l’affection changent. Comment garder le contact?Je me souviens encore, comme si c’était hier, de la première fois que j’ai pris dans mes bras chacun de mes enfants. Que je les ai chatouillés lors des changements de couches ou de l’habillage, ou bercés avant le dodo. Ces petits gestes les ont fait se sentir aimés et importants à mes yeux. Puis, ils ont grandi.
Ils ont pris plaisir à donner de gros colleux et des bisous de nez le matin. À me sauter au cou au retour de la garderie. À me tenir la main en se rendant au parc.
Et ils ont grandi. Encore.
Leur petite main tenait moins souvent la mienne. Le bisou sur le bord de la cour d’école se faisait en vitesse avant d’aller rejoindre leurs copains. Et un jour, j’ai réalisé que je les touchais moins souvent qu’avant. Ils me demandaient encore de petits massages avant le dodo, fiston était plus colleux en soirée aussi, mais le reste de la journée, ils étaient plus autonomes. J’avais donc moins d’occasions de les toucher.
L’importance du toucher
Plusieurs spécialistes disent à quel point le toucher est important et peut aussi être apaisant, parce qu’il favorise la production d’ocytocine, une hormone qui favorise la confiance et le lien d’attachement parent-enfant. Je voulais donc trouver une façon de garder ce contact physique sain et positif avec eux.
Alors, j’ai recommencé d’une façon différente. En posant mes mains sur leurs épaules pour les aider à relaxer pendant leurs devoirs. En leur faisant un « high-five » quand ils vivaient une belle réussite. En leur passant une main dans les cheveux en passant à côté d’eux alors qu’ils étaient bien absorbés sur leur tablette. À lire collés sous une doudou, ou chacun de notre côté du sofa, en se touchant du bout des orteils.
Parfois aussi, quand ils me confient quelque chose de plus difficile, je vais simplement poser ma main sur la leur, sans parler. Et je sais que dans ces petits gestes, ils sentent que je suis tout autant connectée à eux que lorsqu’ils étaient petits et que je les serrais fort contre mon cœur ou qu’on se faisait des «câlins-famille » à l’infini !
En fait, j’ai réalisé qu’ils appréciaient ce contact proche, et pas seulement les attentions verbales, ou non verbales, comme un clin d’œil ou un pouce en l’air de loin. Les petits gestes de proximité nous font garder le contact dans le tourbillon du quotidien et du temps qui passe trop vite à les voir grandir… encore!
Mise à jour le 24 mai 2023
Publiée originalement le 27 juin 2018
Photo : GettyImages/laflor