Garder le contact avec mes petits devenus grands

Garder le contact avec mes petits devenus grands
Par Solène Bourque, Psychoéducatrice
Les petits grandissent. Les façons de leur témoigner de l’affection changent. Comment garder le contact?

Je me souviens encore, comme si c’était hier, de la première fois que j’ai pris dans mes bras chacun de mes enfants. Que je les ai chatouillés lors des changements de couches ou de l’habillage, ou bercés avant le dodo. Ces petits gestes les ont fait se sentir aimés et importants à mes yeux. Puis, ils ont grandi.

Ils ont pris plaisir à donner de gros colleux et des bisous de nez le matin. À me sauter au cou au retour de la garderie. À me tenir la main en se rendant au parc.

Et ils ont grandi. Encore.

Leur petite main tenait moins souvent la mienne. Le bisou sur le bord de la cour d’école se faisait en vitesse avant d’aller rejoindre leurs copains. Et un jour, j’ai réalisé que je les touchais tellement moins souvent qu’avant. Ils me demandaient encore de petits massages avant le dodo, fiston était plus colleux en soirée aussi, mais le reste de la journée, ils étaient plus autonomes. J’avais donc moins d’occasions de les toucher.

Comme plusieurs spécialistes disent à quel point le toucher est important et peut aussi être apaisant, je voulais trouver une façon de garder ce contact physique sain et positif avec eux.

Alors, j’ai recommencé, d’une façon différente. En posant mes mains sur leurs épaules pour les aider à relaxer pendant leurs devoirs. En leur faisant un « high-five » quand ils vivaient une belle réussite. En leur passant une main dans les cheveux en passant à côté d’eux alors qu’ils étaient bien absorbés sur leur tablette. À lire collés sous une doudou ou même, chacun de notre côté du sofa, en se touchant du bout des orteils.

Et j’ai réalisé qu’ils appréciaient ce contact proche, et pas seulement les attentions verbales, ou non verbales, comme un clin d’œil ou un pouce en l’air de loin. Les petits gestes de proximité nous font garder le contact dans le tourbillon du quotidien et du temps qui passe trop vite à les voir grandir… encore!

 

27 juin 2018

Naître et grandir

Photo : GettyImages/laflor

Solène Bourque, Psychoéducatrice
Psychoéducatrice et auteure, j'œuvre dans le domaine de l'intervention et de l'éducation depuis plus de 20 ans. Je suis aussi la maman de deux grands enfants.
Toutes les chroniques de l'auteur