Chacune de mes journées possède au moins 1 minute extraordinaire et quand elle tarde à venir, je triche en transformant, par exemple, tous mes petits malheurs en bonheur. C’est plus fort que moi… surtout en vacances! Il y a plusieurs jours, j’ai donc rempli mon auto de jeux, de bonbons, de vêtements, de crème solaire, de sacs de couchage et de tout ce qui rime avec soleil, camping et sable chaud. J’ai embarqué mes trois enfants et nous avons filé, direction joie de vivre... quoi qu’il arrive!
Jour 1…
Petit malheur : j’ai mis le feu à mes deux lampes à l’huile fraîchement déballées m’obligeant à me coucher en même temps que mes enfants! (Impossible de trouver ma lampe de poche dans le noir).
Grand bonheur : faute de pouvoir lire un livre pour les endormir dans la tente, je leur ai inventé une histoire d’éléphant complètement délirante qui nous a fait rire comme des débiles pendant une demi-heure.
Jour 2…
Petit malheur : j’ai rêvé que Dumbo l’éléphant essayait de m’étouffer dans le fond d’un égout. Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai vu à ma droite, l’intérieur de la bouche de mon ado qui ronflo-ronronnait à 3 mm de mon visage avec son bras serré autour de moi, et près de ma narine gauche, j’ai découvert, horrifiée, les orteils douteux de mon fils. Quant à mes jambes, impossible de les bouger, ma petite dernière étant vautrée dessus.
Grand bonheur : j’ai souri en me disant que cette proximité allait me manquer le jour où tout ce beau monde quitterait le nid familial et que mon grand lit à la maison était vraiment fantastique.
Jour 3…
Petit malheur : ma montre a mystérieusement disparu.
Grand bonheur : j’ai oublié l’heure. On a donc profité plus longtemps des vagues et du sable chaud, mangé quand nos estomacs gargouillaient et dormi quand nos paupières se fermaient (j’ai finalement retrouvé ma lampe de poche).
Jour 4...
Petit malheur : j’ai brûlé la batterie de mon auto à force de laisser les portes ouvertes pour fouiller dans mon garde-manger improvisé, chercher un jeu, un vêtement ou les piles de ma lampe de poche.
Grand bonheur : en attendant l’arrivée de mon homme, prévu quelques jours plus tard, et des câbles, j’ai marché, nagé, roulé en vélo, enrayé la pollution et surtout maigri, ce qui m’a permis, quand je m’en suis aperçue, d’avaler un sac de chips entier et une plaquette de chocolat aux noisettes. « Mamaaaan c’est pas bien de pas finir ton assiette! »
Jour 5…
Petit malheur : chaque soir, la file d’attente pour les douches n’en finissait plus de finir.
Grand bonheur : ma petite dernière a décidé d’attendre son tour avec sa culotte bien enfoncée sur sa tête en guise de chapeau provoquant ainsi l’hilarité générale (la culotte était propre, je précise!).
Allez, j’arrête! Je vous épargne les 9 autres jours, vous risqueriez une surdose de bonheur!
30 juillet 2010