Lorsque nous pensons à nos enfants il y a un an, nous nous rendons compte à quel point ils ont changé. Je pense que le langage y est pour beaucoup.
En cette fin d’année, l’heure est aux bilans! Lorsque nous pensons à nos jeunes enfants il y a un an, nous nous rendons vite compte à quel point ils ont bien changé. En fait, ce ne sont plus exactement les mêmes petits cocos! Je pense que le développement de leur langage influence beaucoup cette perception.
De 1 an à 2 ans : des mots aux « phrases »
Mon plus jeune, Renaud, avait 1 an et 3 mois à la fin de l’année 2014. Encore un bébé! Maintenant, c’est un « grand » garçon (du moins, c’est ce qu’il dit : « Moi pu bébé, grand garçon »!). Une différence importante : maintenant, il parle « pour vrai ». Il est passé de quelques mots de vocabulaire à de petites « phrases ». Quand même impressionnant en une année! Bien sûr, il manque encore de « petits mots » dans ses phrases (ex. : « Moi habiller tout seul » et non « Moi, je m’habille tout seul »). Ça fait partie du développement normal du langage.
Il y a un an, Renaud apprenait encore à comprendre de plus en plus de mots, pour ensuite les dire. Je me souviens, je remarquais tous ses nouveaux mots, parce qu’ils étaient assez rares. Maintenant, je me surprends plutôt à penser : « Ah! Il dit ce mot! Je ne savais pas! ». C’est que, lorsque les premiers mots apparaissent, le développement du langage se fait lentement. Il faut généralement attendre un vocabulaire d’environ 50 mots avant que l’apprentissage s’accélère.
Vers l’âge de 19-20 mois, Renaud a commencé à combiner deux mots ensemble. Ça a commencé avec « Papa parti » et « Auto papa » quand mon conjoint quittait pour le travail. Après, tout a déboulé. Maintenant, mon coco utilise quelques phrases qu’il a déjà entendues (ex. : Il me disait la fin de semaine dernière, en essayant mes mitaines : « Ça fait pas! »), mais principalement des phrases qu’il crée de toutes pièces (ex. : « Veux une auto bleue! »). Sa prononciation n’est pas encore toujours claire, mais s’améliore. C’est normal!
De 4 à 5 ans : le discours s’articule
Mon plus grand, Jules, avait 4 ans et 2 mois à la fin de l’année 2014. De prime abord, il semble y avoir moins de changements sur le plan du développement du langage à cet âge. En fait, les changements sont surtout différents. Il y a 1 an, Jules faisait déjà des phrases plus longues comme : « Je vais manger et après je vais pouvoir aller jouer dehors ». Il faisait aussi déjà moins d’erreurs de « petits mots » qu’il avait pu en faire avant (ex. : « J’ai fatigué » pour « Je suis fatigué »). Mais il n’utilisait pas le langage de façon aussi complexe que maintenant. En effet, il s’en sert présentement pour exprimer ses raisonnements de petit garçon de 5 ans, expliquer, décrire et raconter, entre autres. Voici quelques exemples concrets de ce qu’il exprime maintenant qu’il ne disait pas l’année dernière :
- Il exprime ses raisonnements sur des situations plus complexes (ex. : « Moi j’ai vu plein de grèves sur le trottoir parce que les gens sont pas d’accord! »).
- Il explique les règles d’un jeu de société (ex. : « Là tu dois prendre une carte, après tu donnes des indices, après…. », et ça peut être très long!)
- Il décrit des personnages (ex. : « Moi je veux le bonhomme qui a une longue langue, qui crache du feu et qui a juste un œil. »)
- Il raconte plus en détails un moment de sa journée (ex. : « Je me suis assis à côté de Sam au dîner et on a parlé de sa fête »). Reste que Jules, comme plusieurs autres, me répond encore souvent : « Je sais pas » quand je lui demande ce qu’il a fait ou aimé dans sa journée.
Le développement du langage de Jules montre bien qu’il comprend de plus en plus ce que moi et les autres adultes autour de lui disons. D’ailleurs, c’est ce que je trouve le plus impressionnant : Jules, Renaud et la majorité des enfants apprennent le langage en l’écoutant, tout simplement. Ce n’est pas comme pour le langage écrit, qui demande un apprentissage structuré des lettres et des sons qu’elles font. Pour apprendre à parler, il suffit d’entendre parler souvent!
29 décembre 2015