Combien d’enfants allez-vous avoir? Voilà une des questions qu’on m’a souvent posées quand j’ai annoncé ma première grossesse.par Angélique Bernard
Combien d’enfants allez-vous avoir? Voilà une des questions qu’on m’a souvent posées quand j’ai annoncé ma première grossesse.
Et ma réponse a toujours été : « Nous allons commencer par un! » Plus jeune, je ne me suis jamais dit : « À tel âge, je vais avoir (nombre) enfants. » C’était plutôt : « Si j’ai des enfants. » Je ne me suis jamais mis de pression sur ce point-là.
J’ai rencontré Dave à Whitehorse à l’âge de 22 ans. Un jour, nous avons parlé d’avoir des enfants, mais encore là, nous n’avons jamais mis de date « d’expiration ».
Nous avons travaillé, lancé nos entreprises et voyagé. Le sujet des enfants revenait de temps en temps, mais Dave disait toujours que la décision définitive me revenait. Il y a quelques années, il m’a avoué qu’il n’a pas mis trop de pression, car il était certain que nous aurions des enfants!
Lors de mes réflexions, je me donnais jusqu’à l’âge de 35 ans pour prendre une décision. Je dois avouer ne jamais avoir vraiment cru en la puissance de l’horloge biologique. Eh bien, cette horloge m’a fait ravaler mes préconceptions! À l’été 2007, à l’aube de mes 35 ans, une petite pression intérieure s’est fait sentir. La décision fut prise et il est vrai qu’il me semblait que toutes mes connaissances étaient soit enceintes, soit parents.
Encore une fois, nous ne nous sommes pas mis de pression et nous nous disions « si cela doit arriver, cela arrivera ». Sébastien est né en 2009. Après quelques réflexions, nous avons décidé d’avoir un deuxième enfant et Samuel est né en 2011.
La décision de nous arrêter là s’est prise en peu de temps.
Nous étions tous les deux sur la même longueur d’onde sur le fait que nous étions comblés avec nos deux garçons et que notre famille était complète. Mes grossesses et mes accouchements se sont très bien passés, donc le côté médical n’a pas joué dans la décision.
Lorsque nous avons dit à certaines personnes que nous allions nous en tenir à deux enfants, voici certaines des questions qu’on nous a posées : « Vous n’allez pas essayer d’avoir une fille? »; « Est-ce que vous sentez qu’il vous manque quelque chose? »; « N’êtes-vous pas triste de ne pas avoir la famille parfaite (sous-entendu : un garçon et une fille)? »
Comme je sais que les gens voulaient être bien attentionnés et parlaient parfois sans trop réfléchir à la façon dont leurs propos allaient être reçus, je ne m’attardais pas trop à ces commentaires. Je répondais à tout ce monde que nous avions bien réfléchi, que nous étions tous les deux à l’aise et en paix avec notre choix et que nous assumions totalement notre décision.
Nous n’avons jamais regretté d’avoir arrêté après deux enfants. Nous sommes heureux et très fiers de notre famille parfaite à nos yeux.
Ce texte a été originalement publié dans le magazine Le nombril, numéro 13, Printemps 2016.
27 juillet 2017
Photo : GettyImages/Pekic